Contexte d'interprétation et interprétation du contexte : anaphores et connecteurs pragmatiques

Notre attention se porte ici sur l'établissement du contexte utile à la levée des ambiguïtés linguistiques. Dépassant les approches purement lexicales qui réduisent le contexte à une constellation d'atomes sémantiques (éventuellement pris dans des liens privilégiés qu'on appelle collocation), nous avons entrepris une recherche systématique des éléments linguistiques qui par nature renvoient à d'autres éléments du texte. Ces derniers composent alors un contexte d'emblée utile - en ce qu'il est appelé par l'unité linguistique considérée. Cette démarche s'oppose à l'idée d'un tri a posteriori oeuvrant au sein du foisonnement de toutes les informations possibles ; il s'agit plutôt, dès le départ, de restreindre le champ d'investigation et de calcul aux relations les plus pertinentes linguistiquement - ce qui inscrit notre travail dans la perspective ouverte par Sperber et Wilson. L'objet de l'étude a donc été la relation (entre unités) linguistique(s), en tant que marquée dans un de ses termes, ce terme constituant notre point de départ. Trois grands types d'articulation se dégagent : anaphorique (première partie), argumentatif au sens large (deuxième partie) et lexical (dimension sous-jacente aux deux parties) - quoique ces trois types puissent tous être considérés comme anaphoriques en quelque façon.