Les forces psychologiques nécessaires aux ex-détenus pour réussir un parcours de réinsertion sociale

Le taux de récidive élevé démontre un problème structurel lors la remise en liberté des détenus. Sans un soutien familial, social et financier solide, la probabilité d’un retour à la criminalité pour survivre augmenterait. Dès lors, la question de la réinsertion ne tient pas juste à la variabilité des sujets auteurs de méfaits mais concerne également les instances sociétales. La littérature nous montre qu’il y a un intérêt à déterminer les forces psychologiques pour favoriser la réinsertion sociale. L’objectif du mémoire est de comprendre les ressorts psychologiques participant au succès ou à l’échec d’une réinsertion. Comment ces forces psychologiques interagissent avec les facilitateurs et difficultés issues, directement ou indirectement, des instances sociétales impliquées par la question de la réinsertion sociale Pour investiguer nos hypothèses nous avons conduit des entretiens semi-directifs sur un échantillon de cinq anciens détenus. Les résultats nous ont montré que les forces psychologiques nécessaires sont celle de l’humanité, du courage et de la bravoure. Les instances sociétales sont lacunaires et se révèlent être un frein dans le processus de réinsertion. De prochaines études pourraient se focaliser sur la comparaison des forces psychologiques requises entre les anciens détenus avec des condamnations similaires sur la durée et l’objet de la peine.