Le paradigme des fake news : les enjeux et l'appropriation de solutions en Europe

Bien qu'il ait été largement popularisé par Donald Trump, le terme "fake news" existe depuis longtemps. A l'heure actuelle, la crise sanitaire et économique due au Covid-19 ainsi que les derniers événements politiques tels que le Brexit, les élections présidentielles américaines, les campagnes électorales françaises, ont été inondés de fake news dont la problématique s'est est ainsi trouvée mise à l'avant. De plus, la prolifération des fake news est devenue particulièrement dangereuse avec la montée en puissance d'Internet et la viralité des réseaux sociaux, ainsi qu'avec le développement de nouveaux moyens techniques difficiles à maitriser. L'enjeu démocratique est évident, tous les citoyens ne pouvant faire preuve de la lucidité nécessaire face à ce type d'informations. Bien que persiste un flou autour de la notion, une lutte intense contre les fake news semble donc urgente et indispensable. Des lois ont été mises en place par certains pays européens comme la France ou l'Allemagne, mais semble impraticables, nuisibles à la liberté d'expression et inutiles. Ainsi, favorisant la notion de "désinformation", la Commission européenne s'est penchée sur le sujet et a émis une série de recommandations et de solutions, sur base desquelles certains pays, notamment la Belgique, se sont inspirés. Dès lors, des efforts considérables sont attendus de la part des grandes plateformes ainsi que des Etats membres. Si les résultats ne se révèlent pas satisfaisants, la Commission pourrait soumettre de nouvelles mesures, notamment d'ordre réglementaire, bien que cela ne soit pas souhaité dans l'immédiat. Par conséquent, le paradigme des fake news représente un enjeu important pour l'Europe et l'appropriation de solutions telles que le développement d'organismes de vérification de faits, le nudging, ou encore l'éducation aux médias, se révèle nécessaire afin de limiter efficacement la profusion des fake news sur Internet et ainsi, de protéger la démocratie et les plus vulnérables d'entre nous.