Devalckeneer, Louise
[UCL]
Andres, Michael
[UCL]
Le calcul mental additif est l’une des étapes les plus élémentaires dans l’apprentissage mathématique. Son importance résulte de la dépendance des autres opérations arithmétiques (soustractions, multiplications, …) à sa maîtrise mais également de son implication dans la vie quotidienne. Bien que notre méthode d’apprentissage de l’arithmétique, basée sur un format verbal, nous semble efficace, d’autres méthodes performantes existent. En effet, la méthode abacus, enseignée dans les pays asiatiques, aborde les opérations mathématiques grâce à l’introduction d’un boulier. Dans un premier temps, les apprenants réalisent les opérations en manipulant les perles qui le composent. Par la suite, le boulier est peu à peu écarté de l’enseignement pour forcer les apprenants à effectuer des représentations mentales de ce dernier. La première partie de ce mémoire développe les grands axes théoriques nous permettant de comparer notre arithmétique mentale classique à celle de la méthode abacus. Par la suite, la partie pratique s’agencera par le développement de l’expérience réalisée. Cette dernière se présente comme une étude pilote au vu de l’échantillon modeste que nous présentons et des situations indépendantes de notre volonté (COVID-19), retardant certaines phases du testing. Dans le cadre de notre mémoire, nous nous sommes concentrés sur la formation d’adultes, initialement formés à la méthode traditionnelle verbale, à la méthode abacus, initialement formés. Ce groupe expérimental (4 participants) a bénéficié de trois séances de formations agrémentées d’exercices journaliers. Notre étude a également mis en place un groupe contrôle (4 participants), dont les participants ont été soumis à une simple stimulation mathématique traditionnelle. L’objectif de ce mémoire s’est donc concentré à observer si la formation proposée est suffisante pour améliorer l’utilisation du boulier mais également de comparer les performances de mémoire visuospatiale et de calcul mental des deux groupes. Etant donnée notre échantillon modeste, les résultats obtenus ne permettent pas de confirmer ou infirmer avec certitude nos hypothèses. Cependant, nous pouvons décrire des tendances qui devront être étudiées ultérieurement. Premièrement, nous avons remarqué qu’au terme de l’ensemble des séances, les participants du groupe abacus ont accédé à des niveaux de calculs mentaux plus complexes que les participants du groupe contrôle. Au contraire, les performances de mémoire visuospatiale n’ont pas permis d’établir de différences significatives entre les deux groupes. Il a également été observé que le niveau de maîtrise du boulier des participants de la méthode abacus s’est considérablement amélioré au fil des séances.


Référence bibliographique |
Devalckeneer, Louise. La méthode Abacus : le boulier au service de l'apprentissage du calcul mental. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Andres, Michael. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:26412 |