L'Aloe vera dans la prise en charge du cancer du sein. Un futur membre de l'arsenal thérapeutique anti-cancéreux?

Etant donné sa forte incidence annuelle, le cancer du sein est une cible importante dans la recherche de nouvelles molécules thérapeutiques. L’Aloe vera, employé depuis l’Antiquité, présente de son côté de nombreuses propriétés curatives (cicatrisant, laxatif, …). L’objectif de ce mémoire est d’identifier la place que peut occuper l’Aloe vera dans la prise en charge médicale des différents types de cancer du sein. Pour ce faire, les activités des 3 anthraquinones (molécules responsables des propriétés anti-cancéreuses) sont étudiées ainsi que leurs effets indésirables et le type de cancer du sein ciblé. L’optimisation de la pharmacocinétique est également mise en évidence. Ensuite, l’impact de l’Aloe vera sur la prise en charge des mucites et des dermatites chimio- et radio-induites est évalué. Enfin, ce sont les différents obstacles qui se dressent sur la route d’une future utilisation courante de cette plante dans le domaine oncologique qui sont discutées. Après avoir accumulé et analysé les résultats, il ressort que l’Aloe vera ne peut être employé en tant que tel mais bien que les molécules qu’il contient semblent prometteuses dans l’optique d’intégrer l’arsenal thérapeutique anti-cancéreux. Au contraire, les résultats concernant l’usage topique sont trop divergents pour orienter principalement la recherche dans cette voie. Le schéma suivant pourrait être envisagé afin d’orienter les études futures : tests in vivo sur des souris, utilisation de la technique Patient-Derived Tumor Xenograft afin de tester la sensibilité réelle des tumeurs (issues de patientes) aux anthraquinones et enfin, études à large échelle sur des patientes.