Cardon de Lichtbuer, Barbara
[UCL]
Lambrecht, Philippe
[UCL]
Les tendances mondiales qui menacent la société, l'économie et l'environnement, telles que le réchauffement climatique, la pauvreté, les crises financières et la pénurie de ressources changent le contexte dans lequel les entreprises opèrent et influencent de plus en plus leur capacité à maintenir de la valeur à long terme. Par conséquent, les entreprises sont contraintes de revoir la façon dont elles créent de la valeur et cette réflexion ouvre la voie vers de nouveaux business modèles. En effet, la prise de conscience écologique et sociale mène de plus en plus d’entreprises à changer de comportement et à s’engager dans une politique de développement durable. La question de savoir si, dans quelle mesure et comment les entreprises doivent assumer la responsabilité des tendances mondiales, se manifeste dans l'élaboration de nouveaux critères et indicateurs pour évaluer la performance des entreprises. Elles tendent dès lors d’associer de plus en plus la performance à une conduite responsable des affaires et à des résultats durables. Une étape essentielle pour les entreprises qui entament cette démarche, est de créer de la transparence autour de ces défis par le biais des rapports sur le développement durable. Ceux-ci constituent le lien essentiel entre les ambitions globales et les données divulguées par les entreprises, qui témoignent des mesures prises pour réaliser ces progrès. Cette transparence des entreprises, par la divulgation de performances économiques, sociales, écologiques, et de gouvernance, peut aider celles-ci à passer du simple respect des exigences légales à l'amélioration de leur comportement responsable et ainsi, à amener des solutions durables à la société. Comment les entreprises doivent-elles rendre compte de leur performance non financière et comment vont-elles s’adapter aux exigences, évolutions et enjeux externes ? Le but de ce mémoire est de contribuer au débat sur la nécessité de faire évoluer le reporting non financier pour répondre aux besoins des parties prenantes dans un environnement économique de plus en plus complexe. Les entreprises sont désormais challengées sur le contenu, la forme et le processus de reporting. Ce débat devrait donc intéresser le législateur, les organismes de réglementation ainsi que les entreprises elles-mêmes et leur large éventail de parties prenantes, dont font partie les investisseurs. Nous avons développé une analyse sur le futur du reporting non financier pour répondre à la question de recherche suivante : « Quelles sont les perspectives d’avenir du reporting non financier tant sur son contenu, sa forme que son processus ? ». Pour ce faire, le présent mémoire est divisé en deux grandes parties. La première partie expose la littérature existante sur le sujet. Au premier et deuxième chapitre, nous posons la cadre du reporting non financier et tentons de comprendre les tenants et aboutissants de ce développement rapide depuis le début du 21ème siècle. Dans le troisième chapitre, nous nous attardons sur la complexité du paysage réglementaire et du nombre de critères que les entreprises doivent prendre en compte afin de répondre aux exigences des régulateurs, des agences de notation et d’autres organismes. Le quatrième chapitre analyse les principaux défis qui s’imposent aux entreprises, tant sur le contenu, la forme que le processus de reporting non financier. La deuxième partie a pour but d’affirmer ou d’infirmer des hypothèses basées sur les tendances que nous avons élaborées dans la première partie. Nous explorons ainsi des pistes de réflexions et des éléments de réponses sur le questionnement des perspectives et enjeux du reporting non financier. Une analyse qualitative, à l’aide d’interviews, est présentée et ensuite interprétée.


Référence bibliographique |
Cardon de Lichtbuer, Barbara. L’évolution du reporting non financier : analyse de ses enjeux et perspectives futures. Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Lambrecht, Philippe. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:15264 |