L’Humifirst® interagit-il avec les mécanismes de défenses naturelles des plantes ?

La recherche de solutions alternatives aux pratiques agricoles conventionnelles et à l’utilisation des pesticides constitue un enjeu majeur dans la lutte contre les maladies des plantes ; l’amélioration des rendements agricoles et la protection de l’environnement. L’utilisation d’éliciteurs et de bio-stimulants représente une des stratégies explorées. L’Humifirst® est un produit constitué d’acides humiques et d’acides fulviques. Il est utilisé en agriculture afin d’améliorer la fertilité des sols et les rendements. Son mode d’action pourrait impliquer les mécanismes de défenses naturelles des plantes ? Ce mémoire a pour objectif d’évaluer l’effet de l’Humifirst® sur la tolérance des plantes aux agents pathogènes. Des bioessais ont donc été réalisés dans les serres expérimentales de l’UCL afin d’évaluer l’effet de deux formulations de l’Humifirst® sur deux pathosystèmes différents : Fusarium culmorum sur maïs et Alternaria solani sur tomate. Pour le pathosystème F. culmorum sur maïs, deux dispositifs de culture, en rhizotrons et en pots, ont été testés afin de suivre la vitesse de croissance racinaire et de quantifier les paramètres liés à l’évaluation de la biomasse en présence et en absence de pathogène. Pour le pathosystème A. solani, un dispositif en pots a été utilisé pour quantifier l’intensité de l’infection suivant l’apport de l’Humifirst® et du Genius Coat®. Les protocoles mis en place ont permis de reproduire l’infection du maïs par F. culmorum et celle de la tomate par A. solani. Cependant, nos expériences n’ont pas permis de mettre en évidence de stimulation de la croissance du maïs ou des mécanismes de défense de la plante pour les deux pathosystèmes testés. Ces résultats pourraient être dus aux conditions expérimentales spécifiques des bioessais. Des hypothèses relatives à la nutrition des plantes ou à la qualité des substrats utilisés sont discutées.