Les traits de personnalité selon le modèle Big Five et la Satisfaction Conjugale

La relation conjugale présente une importance capitale pour les adultes, dans notre société. Son fonctionnement, ses raisons, ses échecs, ses dysfonctionnements ont longtemps occupé les auteurs qui cherchent à établir un pattern explicatif du comportement humain dans ce domaine. C’est à cause du nombre croissant des divorces et des couples vivant dans des relations malheureuses, que se pencher sur le sujet est intéressant afin de pouvoir aider ces personnes en difficulté relationnel et en souffrance psychologique. Dans le but d’offrir des meilleurs suivis, il faut une meilleure connaissance des raisons qui influencent le choix du conjoint et la satisfaction conjugale. C’est pour cette raison que cette étude porte sur l’évaluation de la satisfaction conjugale en se basant sur l’analyse des traits de personnalité des deux partenaires. Malgré une littérature croissante dans ce domaine, nous constatons des résultats ambigus et même contradictoires. C’est en partie pour cette raison que ce travail pourrait amener une lumière sur le sujet. Ce mémoire tente notamment de répondre au questionnement suivant « Est-ce que les partenaires ayant des personnalités similaires ont une plus grande satisfaction conjugale ? ». Pour ce faire, nous procédons d’abord à une revue de la littérature qui porte essentiellement sur l’influence de la similarité ou de la complémentarité au niveau de la personnalité sur la satisfaction conjugale. Nous notons également l’importance de la communication et de la sexualité dans le couple, éléments qui sont pris en compte lors du questionnaire à propos de la satisfaction conjugale. Avant de passer à la partie pratique nous analysons l’influence de chaque trait de personnalité sur la relation maritale. Nos résultats sur l’échantillon composé de couples hétérosexuels mariés depuis au moins 10 ans, ne nous permettent pas de confirmer notre hypothèse. Au contraire, ils nous poussent à croire qu’une complémentarité des personnalités serait favorable au bonheur conjugal. Cependant nous n’avons pas de corrélations statistiquement significatives mais seulement une tendance centrale. Nous ne pouvons donc pas conclure l’une ou l’autre des hypothèses avec certitude mais nous pouvons, au vu de ces résultats, suggérer des études longitudinales postérieures qui investiguent et approfondissent davantage l’hypothèse de la complémentarité. Par contre nos hypothèses opérationnelles ont été partiellement vérifiées. Nous avons constaté un lien entre le neuroticisme et l’insatisfaction conjugale. Des liens entre la satisfaction conjugale et les traits de personnalité de l’agréabilité et de l’ouverture ont également été observés. En revanche, nous n’avons trouvé aucun lien statistiquement significatif entre la conscience et la satisfaction conjugale