L'effet modérateur de la conscience intéroceptive sur le comportement alimentaire à travers les biais attentionnels

Dans une société où nous sommes sans cesse sollicités par la nourriture malsaine et où nous avons moins de raisons de pratiquer des exercices physiques, il est devenu difficile de garder une vie saine ainsi que d’éviter les excès de poids. En effet à ce jour, une augmentation des cas de surpoids et d’obésité est observée. Le surpoids et l’obésité ont des répercussions conséquentes sur la santé mentale et la santé physique. Face à tant d’influences circonstancielles et de pareils enjeux, il est important d’identifier et comprendre les mécanismes intra-individuels face à ces facteurs. C’est dans cette optique que cette étude prend place. L’étude a pour objectif de mesurer les influences de la conscience intéroceptive et des émotions sur l'attention portée à la nourriture malsaine sur un échantillon sain. Nous allons mesurer l’intéroception par une tâche de perception de battements de cœur et des auto-évaluations. Nous allons induire des émotions négatives par le paradigme du Cyberball et mesurer les biais attentionnels grâce à une tâche de mémoire picturale. Nous faisons donc l'hypothèse que le niveau de conscience intéroceptive modère la relation entre les émotions ressenties et l’orientation de l’attention vers les différents types de nourriture. Une personne qui ressentira des émotions négatives portera davantage son attention sur la nourriture malsaine, mais si elle a un haut niveau de conscience intéroceptive, ceci la protégera de cette tendance vers la nourriture malsaine. Cependant, les analyses statistiques ont seulement confirmé en partie nos prédictions.Les participants dans la condition des émotions négatives et avec un bas niveau de conscience intéroceptive ont mémorisé plus d’aliments sains. L’effet modérateur du niveau d’intéroception n’est pas celui attendu. Dès lors, différentes interprétations et perspectives possibles sont abordées.