L'Hoost, Camille
[UCL]
Philippe Scieur
[UCL]
Ce mémoire explore l'artification de la danse urbaine en Fédération Wallonie-Bruxelles depuis les années 80 jusqu'à nos jours, qui examine son développement et son évolution. EN d’autres termes, le passage du non-art en art. Un concept principalement défini par Roberta Shapiro et essentiel à cette étude. La recherche se divise en deux grandes parties. La première partie présente l'évolution et les spécificités de la culture hip-hop en Belgique, en mettant l'accent sur ses caractéristiques et son influence socioculturelle. Dans la deuxième partie, l'artification de la danse urbaine est étudiée à travers les théories de la culture légitime et populaire, ainsi que les politiques culturelles propres à la Belgique francophone et comparées à celles de la France. La problématique s'interroge sur les processus ayant permis à la danse urbaine de passer de la rue à la scène et comment cela a influencé la création chorégraphique, notamment à travers son institutionnalisation, sa professionnalisation, et son intégration dans des cadres culturels légitimes. Deux hypothèses principales sont avancées : la corrélation entre la formation des danseurs et leur intégration dans des structures culturelles, et le lien entre le soutien institutionnel et le développement de la danse urbaine. La méthodologie adoptée s'inspire des travaux de Lafargue (2008) et de Shapiro (2004), incluant une analyse quantitative des spectacles de danse urbaine à partir, principalement, de la base de données Scapin, ainsi que par des entretiens semi-directifs avec des danseurs et des programmateurs. Les résultats mettront en évidence un changement contrasté entre la Belgique et la France, avec une évolution progressive de la danse hip-hop en Belgique, marquée par des périodes de croissance et de déclin. En raison du soutien institutionnel et de la reconnaissance grandissante de cette forme artistique, le nombre de spectacles a augmenté et l'intégration dans les institutions culturelles a été plus importante, malgré les résistances et les difficultés rencontrées. En résumé, la danse urbaine en Fédération Wallonie-Bruxelles a été revalorisée grâce à un processus de professionnalisation et de légitimation institutionnelle, ce qui a permis de faire de cette pratique un art reconnu et soutenu. Cette transformation a des conséquences importantes pour la création chorégraphique et la reconnaissance de la danse urbaine comme une partie légitime du patrimoine culturel belge.


Bibliographic reference |
L'Hoost, Camille. La danse hip-hop comme processus d'artification et ses conséquences - La situation en Fédération Wallonie-Bruxelles. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2024. Prom. : Philippe Scieur. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:47153 |