Hardat, Romain
[UCL]
Roland, Nathalie
[UCL]
Plusieurs constats du terrain nous ont provoqué une réflexion simple : Comment faire pour que les élèves apprécient et soient plus motivés au cours de mathématiques ? Cette question renvoie notamment aux diverses théories motivationnelles pour finalement nous concentrer sur la théorie de l’expectancy-value. Afin de répondre à notre interrogation initiale, nous avons exploré différentes pratiques enseignantes au sein de la littérature. A ce titre, la pratique qui semble le mieux fonctionner pour les jeunes enfants est le jeu d’apprentissage. Plus particulièrement, y intégrer le mouvement permet d’augmenter les effets provoqués par le jeu. En effectuant nos recherches, nous avons par ailleurs pu pointer des lacunes dans les recherches scientifiques à ce sujet au niveau des enfants âgés de moins de neuf ans. Pour ces raisons, nous avons décidé de former deux groupes composés d’enfants de première et de deuxième primaire prenant part à notre étude en tant que groupe de contrôle ou expérimental. Les élèves du groupe contrôle ont ainsi suivi un apprentissage par le jeu tandis que ceux du groupe expérimental ont vu leurs apprentissages être axés autour du jeu en mouvement. Néanmoins, afin de baliser cette intervention de six semaines, des questionnaires ont été remplis par les jeunes en début et en fin de période. Les informations ressortant de ces questionnaires ont par la suite constitué la base de données de ce mémoire. L’objectif de cette étude est de montrer l’impact de notre intervention sur la dynamique motivationnelle des élèves. Pour répondre à celui-ci, nous avons formulé quatre hypothèses, anticipant une augmentation de l’intérêt et de l’engagement des élève, et ce de manière plus importante pour le groupe expérimental que pour le groupe contrôle. De plus, dans une moindre mesure, nous avons estimé observer une augmentation de la valeur extrinsèque et des attentes de réussite chez les élèves de six et sept ans. Au vu des résultats obtenus, nous ne pouvons pas répondre aux hypothèses formulées, soit à cause du manque de significativité de ceux-ci, soit car les résultats obtenus allaient à l’encontre de nos hypothèses. Ces résultats peuvent néanmoins s’expliquer par la taille de notre échantillon (environ 40 enfants dans chaque groupe), ainsi que par la variabilité des données ou encore la présence de tierces variables. Une porte reste donc ouverte à une intervention basée sur le modèle de l’expectancy-value auprès d’un plus grand nombre d’élèves du début de l’enseignement fondamental.
Bibliographic reference |
Hardat, Romain. Du terrain de jeu à la salle de classe : L’utilisation du jeu sportif pour accroître la motivation et l’engagement des élèves en mathématiques. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2023. Prom. : Roland, Nathalie. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:39955 |