Rigo, Maxime
[UCL]
Bogaert, Patrick
[UCL]
Radoux, Julien
[UCL]
Les populations d’oiseaux communs subissent un déclin marqué depuis la deuxième moitié du XXe siècle. L’évolution de l’avifaune et les efforts de conservation sont évalués à l’aide de programmes de suivi des populations, qui rassemblent les recensements ornithologiques nationaux. Les recensements sont réalisés à l’aide de différentes méthodes, qui possèdent chacune des avantages et des inconvénients en fonction du contexte de l’étude. Ce mémoire vise donc à quantifier les biais d’observation liés au choix de la méthode de recensement en évaluant l’efficacité (en termes d’abondance d’oiseaux et de diversité d’espèces) de différentes méthodes d’inventaire applicables aux recensements ornithologiques en Région wallonne. Les observations ont été réalisées sur 13 sites forestiers de la région bioclimatique « Sambre-et-Meuse et Condroz ». Les zones d’étude, d’un kilomètre carré, ont été inventoriées, à deux reprises chacune, à l’aide de trois différentes méthodes : une heure d’observation le long des chemins sur base du protocole utilisé pour le programme de suivi des oiseaux communs en Wallonie (SOCWAL), une heure d’observation fixe localisée à un point déterminé et le trajet entre ces deux méthodes permettait le recensement des oiseaux en dehors des chemins balisés. Après un total de 60 heures d’inventaire et 44 espèces recensées pour plus de 3200 oiseaux observés, le transect le long des chemins obtient les meilleurs résultats d’efficacité pour 14 critères sur une somme de 19 sélectionnés. Il en ressort donc que la méthode utilisée pour le programme SOCWAL est la plus appropriée pour les recensements de sites principalement forestiers. La méthode hors des chemins présente néanmoins des pistes d’intérêt. Les inventaires sur les sites plus ouverts présentaient une efficacité relativement supérieure pour ce protocole. D’autre part, le transect hors des chemins publiques présente des avantages par rapport aux autres méthodes pour la vitesse de recensement des espèces et plus particulièrement pour les espèces au comportement plus discret. La faiblesse du protocole imaginé dans le cadre de ce travail était de tester cette méthode en moyenne 30 minutes en moins par rapport aux deux autres. Une analyse plus poussée pourrait déterminer si les conclusions se confirment en appliquant une heure de recensement hors des chemins. Les recensements à l’aide d’un point fixe n’ont montré aucun résultat intéressant par rapport aux autres méthodes. L’utilisation des méthodes récentes de bioacoustique pourrait combler ce manque ou améliorer les performances des autres méthodes de manière globale. Des travaux sur le potentiel de ces techniques à l’échelle du programme de suivi wallon pourrait être réalisés


Bibliographic reference |
Rigo, Maxime. Analyse des biais d’observation lors d’un inventaire ornithologique. Faculté des bioingénieurs, Université catholique de Louvain, 2023. Prom. : Bogaert, Patrick ; Radoux, Julien. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:38932 |