La prise en charge de la maladie stéatosique non-alcoolique du foie chez l'adulte par les médecins généralistes : étude qualitative effectuée auprès de médecins généralistes de la Hesbaye namuroise

Introduction : La prévalence de la maladie stéatosique non-alcoolique du foie fait face à une augmentation croissante si bien qu’elle en devient un problème de santé publique. En effet, cette maladie silencieuse peut évoluer de manière péjorative, présenter des complications hépatiques et extra-hépatiques ainsi que des pathologies associées. Il existe des moyens accessibles en pratique ambulatoire pour sa mise au point mais ceux-ci ne semblent pas toujours être connus ou utilisés avec discernement. Mon travail de fin d’étude aura donc pour objectif de confronter les données récoltées concernant la pratique des médecins généralistes avec les guidelines, d’en faire ressortir les similitudes et les divergences dans le but d’améliorer la prise en charge de cette pathologie. Méthodologie : Il s’agit d’une étude qualitative sur la prise en charge de la maladie stéatosique non-alcoolique du foie par les médecins généralistes. La récolte des données a été réalisée sous la forme d’interviews semi-dirigées à l’aide d’un guide d’entretien auprès de six médecins généralistes de la région de la Hesbaye namuroise. Des recherches dans la littérature ont été nécessaires, surtout à un niveau quaternaire afin de trouver des guidelines mais aussi pour obtenir des données plus ciblées sur la pratique en médecine générale. Un avis d’expert a également été requis. Résultats : La détection de cette pathologie se fait sur base d’une prise de sang ou d’une découverte fortuite à l’imagerie. Les médecins approfondissent l’anamnèse et la mise au point biologique. Ensuite, la prise en charge consiste en un suivi des valeurs des enzymes hépatiques ainsi qu’en une optimisation des efforts hygiéno-diététiques. Sans amélioration, une échographie est prescrite. Les médecins semblent rassurés lorsque celle-ci suggère une stéatose hépatique. On note un profil de patient à risque. Les médecins se sentent concernés par cette pathologie mais peu à l’aise avec sa prise en charge. Conclusion : La prise en charge actuelle de la NAFLD par les médecins généralistes n’est pas optimale. Le manque d’information scientifique, les fausses croyances mais aussi l’absence d’homogénéité entre les différentes guidelines internationales expliquent ce déficit. La poursuite des études est nécessaire pour parvenir à dégager une approche standardisée qui permettrait aux médecins d’adhérer à une meilleure pratique.