La place du gingembre comme antiémétique lors de nausées et vomissements chimio-induits.

En cas de chimiothérapie, de nombreux effets secondaires tels que des nausées et vomissements impactent la qualité de vie du patient ainsi que la compliance au traitement. Il existe alors des médecines complémentaires afin de limiter ces effets. Parmi celles-ci, la phytothérapie reste la plus populaire notamment via une consommation de gingembre. Cette plante dont la composition varie en fonction de son origine possède des propriétés antiémétiques reconnues dans le cadre de nausées de grossesse ou de mal des transports. Cette activité semble être obtenue grâce aux gingérols, les composants majoritaires du rhizome. Le mécanisme d’action reste incertain, toutefois des hypothèses proposent un effet antagoniste des récepteurs 5HT3, NK-1, muscarinique et histaminique en plus d’un effet antiinflammatoire et anti-oxydant. L’objectif de ce mémoire est de montrer la place éventuelle de cette plante dans le schéma de traitement de nausées et vomissements chimio-induits. Les essais cliniques ne s’accordent pas sur un effet significatif clair. Cela s’explique par les nombreuses variantes qu’y se retrouvent entre les différentes études et notamment une différence dans la galénique, le dosage, la qualité … Il semblerait que la dose maximale recommandée soit de 1g par jour en association avec un traitement antiémétique traditionnel. L’innocuité à long terme n’est pas démontrée, bien que la toxicité est minime à ce dosage et que peu d’effets indésirables relatés lors des études sont attribuables au gingembre. Des interactions avec d’autres molécules sont possibles en fonction de la quantité de gingembre ingérée. Suite à cela, il est nécessaire d’informer son médecin en cas d’usage de phytothérapie et de se renseigner auprès de professionnels de la santé comme le pharmacien.