Un jardin botanique à Louvain-la-Neuve ? Propositions d'aménagements

Les premiers jardins botaniques ont fait leur apparition en Italie au XVIe siècle. Ceux-ci présentent de nombreux objectifs : pédagogique (en présentant des collections systématiques), scientifique, récréatif, conservation de la biodiversité… Depuis quelques années, l’Université aimerait disposer d’une collection de plantes indigènes et pérennes pour les étudiants scientifiques de Louvain-la-Neuve. Ce mémoire fait donc l’objet de propositions d’aménagements pour celui-ci. Pour y parvenir, une étude du site par cartographie et une analyse de l’acidité du sol ont été effectuées. Le site présente un relief varié avec des plateaux, une pente et un bas de pente ainsi qu’une zone plus acide et une plus calcaire. Un relevé de végétation a été réalisé afin d’analyser la diversité et les particularités du site. Une analyse AFOM a permis d’identifier les atouts, faiblesses, opportunités et menaces de l’arboretum. En effet, malgré la collection d’arbres déjà mise en place ainsi que les diversités du site au niveau de la topographie et de la pédologie, celui-ci comporte des faiblesses : pas de traçabilité des actions menées dans l’arboretum, une accessibilité faible, une absence de lieux de stationnement pour les voitures et vélos, une séparation distincte des compartiments avec un terrain enclavé n’appartenant pas à l’Université, peu de communication sur l’arboretum… Une opportunité est de sensibiliser le public à la biodiversité et à l’écologie. Quelques menaces ont pu également être identifiées telles que les problèmes de sécheresse liés au réchauffement climatique, un manque d’entretien, de gestion et de suivi. Nous avons donc proposé des aménagements précis répondant à l’analyse AFOM et aux objectifs recherchés par l’Université. Ceux-ci consistent à l’installation de plusieurs jardins thématiques tels que le jardin des senteurs composé d’une spirale aromatique et d’une rocaille, le jardin aquatique composé d’espèces de zone humide, le jardin des plantes tinctoriales et le jardin d’automne. Un jardin évolutif dans lequel les étudiants pourront étudier l’évolution des végétaux (monocotylédones et dicotylédones) est aussi proposé, celui-ci est donc principalement pédagogique. Quelques écosystèmes sont aussi aménagés : une lande avec des espèces acidophiles caractéristiques de ce milieu, des prairies diverses (fauchée et pâturée), un jardin d’ombre composé d’espèces sciaphiles acidophiles, neutrophiles et calcicoles. Nous proposons également un verger, une prairie pâturée ainsi qu’un jardin des pollinisateurs sur le terrain enclavé par l’arboretum. Le tracé du sentier est adapté à ces propositions. Des infrastructures telles qu’un pavillon à informations, une zone à pique-nique et des parkings, sont prévues pour les visiteurs.