Bigalion, Paul
[UCL]
Devresse, Marie-Sophie
[UCL]
La PCL-R (Psychopathie Checklist Revised) a été développée en 1991 par Robert Hare, un psychologue canadien. Influencée par plusieurs décennies de tentatives de conceptualisation de la psychopathie, la PCL-R s’impose aujourd’hui comme le « gold standard » des échelles de mesure de la psychopathie. Utilisée internationalement, la PCL-R voit son usage s’accroître dans le milieu pénal. Toutefois, le contexte judiciaire n’est pas celui pour lequel cette échelle a été développée, étant donné qu’en premier lieu, elle est destinée à diagnostiquer la présence de traits psychopathiques chez un individu, à des fins cliniques. Il est donc intéressant de s’interroger sur les objectifs poursuivis lors de cette utilisation de la PCL-R dans le milieu pénal, ces objectifs étant principalement la prédiction de la récidive violente ou sexuelle, de la violence institutionnelle et de la pertinence d’accorder un traitement à l’individu. Une fois cette question explorée, les implications engendrées par l’utilisation de la PCL-R dans ce milieu seront investiguées. Les critiques remettent en cause l’utilisation de la PCL-R mais aucune ne questionne l’échelle en elle-même. De ce fait, une partie de ce mémoire y sera consacrée. En guise de conclusion, un parallèle sera réalisé entre la conceptualisation de la « psychopathie » développée par R. Hare et celle du « criminel né » développée par C. Lombroso.


Bibliographic reference |
Bigalion, Paul. L’évaluation de la personnalité psychopathique comme déterminant de la peine : regard critique sur l’utilisation de la PCL-R dans le milieu judiciaire. Faculté de droit et de criminologie, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Devresse, Marie-Sophie. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:29770 |