Verheye, Zoé
[UCL]
Mikolajczak, Moïra
[UCL]
Lane, Anthony
[UCL]
De nombreuses études se sont déjà intéressées au lien entre le taux de testostérone et les émotions. Certaines ont déjà démontré l’impact de l’hormone sur la reconnaissance de la colère, d’autres ont prouvé son impact sur la tristesse, la joie ou encore le dégoût. Toutefois, hormis quelques études portant sur la reconnaissance de la colère et la testostérone, peu de recherches ont été menées sur l’influence du taux de l’hormone sur la détection et la reconnaissance des émotions. Nous nous sommes alors demandé si le taux de base de testostérone influençait la reconnaissance et la détection des émotions chez les hommes et si cette influence était identique pour toutes les émotions. Selon nous, les hommes avec un taux de base de testostérone élevé détectent plus vite les émotions et les reconnaissent mieux que les autres individus. Nous pensons en outre que cette influence est plus forte pour les émotions de menace (i.e. la peur, la colère et le dégoût). Dans le premier temps de notre recherche, nous nous sommes renseignés sur ce qu’était la testostérone et l’émotion. La première est une hormone principalement synthétisée dans les testicules qui est donc présente en plus grande quantité chez les hommes. La seconde, quant à elle, est plus difficile à définir. Nous nous sommes alors basés sur ses diverses caractéristiques et composantes pour la déterminer. Nous avons ensuite donné les informations principales de chacune de ces deux variables. Enfin, nous avons recherché les études analysant déjà le lien entre elles. Nous avons pu voir qu’elles étaient tout de même plus nombreuses que ce que nous pensions. Dans le second temps de notre étude, nous avons réalisé une expérience auprès d’une centaine d’hommes à qui nous avons fait passer deux tâches sur ordinateur : l’une pour mesurer la détection émotionnelle et l’autre pour mesurer la reconnaissance émotionnelle. Nous avons également prédit leur taux de testostérone sur base de deux ratios : un digital et un facial. Après de multiples analyses statistiques, nous avons pu démontrer qu’une influence du taux de base de testostérone sur la détection émotionnelle était présente mais cette influence ne porte pas sur toutes les émotions analysées. Pour la reconnaissance des émotions, une influence est également démontrée, et tout particulièrement une influence d’un taux basal élevé de testostérone sur la reconnaissance des émotions menaçantes lorsque celles-ci sont faiblement exprimées. L’une de nos hypothèses s’avère alors démontrée par notre étude.
Bibliographic reference |
Verheye, Zoé. Le taux de testostérone et son influence sur la détection et la reconnaissance des émotions. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2015. Prom. : Mikolajczak, Moïra ; Lane, Anthony. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:2974 |