Volume et structure de l'emploi à l'ère de l'industrie 4.0

La première partie concerne différentes méthodologies utilisées pour anticiper le volume et la structure de l’emploi au sein de l’industrie 4.0. Il apparait qu'aucune méthodologie n’est entièrement bonne ou mauvaise. Au contraire, qu’elles soient simples à comprendre ou très complexes, elles ont toutes leur place dans l’analyse de l’emploi, avec chacune leurs qualités et leurs limites. Il est bon de garder à l’esprit qu’utiliser des chiffres précis hors de leur contexte peut amener à une interprétation simpliste et une crainte légitime auprès du grand public. D’ailleurs, à part via la méthodologie (basée sur les métiers) de Frey et Osborne, les études observées arrivent à un taux d’emplois automatisables d’un même ordre de grandeur (entre 5% et 15%). Ceci est remarquable compte tenu des méthodologies très différentes utilisées. De manière générale, il ressort que les travailleurs peu qualifiés risquent de subir le plus la digitalisation de l’économie, puisque la substituabilité de leur emploi par l'automatisation est la plus élevée. Le challenge pour le futur est donc d’éviter l’augmentation des inégalités sociales. Cette première partie ne permet cependant pas de comprendre quelles sont les solutions à mettre en place pour accompagner ce chamboulement dans la structure de l’emploi. C’est pourquoi la seconde partie – quelles compétences pour demain ? – est venue apporter une vision beaucoup plus terre à terre, avec des solutions concrètes au niveau des entreprises (ressources humaines), des pouvoirs publics et de l’enseignement. Il apparait également qu’outre les compétences technologiques, le monde de demain accordera encore plus d’importance aux compétences typiquement humaines (soft skills).