Crime passionnel : Le passage à l’acte criminel comme tentative de survie psychique

Tuer par amour est-il possible ? Comment peut-on commettre l’irréparable et en arriver à passer à l’acte sur son partenaire ? Qu’est-ce qui pousse une personne à commettre un tel crime ? Dans la majorité des cas de crime passionnel, le passage à l’acte se déclenche lorsque le sujet se rend compte qu’il n’a plus d’emprise sur l’objet et que celui-ci s’éloigne. Le sujet passionnel peut également passer à l’acte, lorsqu’il s’est trop investi dans l’autre et qu’aucune différenciation n’est possible. À ce moment-là, il peut agir dans le but de protéger l’objet du danger du monde extérieur mais également pour ne pas se tuer lui-même. Cette recherche va s’orienter sur le fait que le sujet va vivre le manque comme une amputation, ce qui traduit en fait une peur de l’abandon. Cela fait resurgir des sentiments liés à une expérience psychique ancrée depuis l’enfance. Dans ce mémoire, je vais tenter de comprendre pourquoi le recours à l’acte est une façon d’étouffer le retour d’une expérience psychique passée, douloureuse et inconsciente pour le sujet, mais également pourquoi il est vécu comme un élan de survie.