Bleyfuesz, Alison
[UCL]
Rousseau, Anne
[UCL]
Depuis la moitié du XXème siècle, le monde économique ne se préoccupe plus uniquement du profit mais s’est tourné vers les conditions de vie que connaissent les divers employés. Petit à petit, des facteurs tels que les facteurs sociaux, environnementaux, de bien-être, de détente, de loisirs, etc. ont été considérés au sein de l’entreprise. Puisque cette question de bien-être semble être au centre du débat depuis bons nombres d’année, il me semble intéressant de se questionner sur les nouvelles pratiques managériales telles que la flexibilité des horaires de travail, dans le but d’augmenter ce bien-être. Dans cette optique, ce travail de fin d’études va se concentrer sur cette flexibilité afin de l’accroitre et permettre une réflexivité sur un système de management où les employés sont entièrement autonomes au sein de leurs travails. Cet écrit s’articule en trois axes afin de répondre à la question réflexive suivante : « A quelles conditions l’intégration des chronotypes individuels pourrait-elle contribuer à la flexibilité des horaires de travail sans création d’injustices ? ». La première partie permet de définir la flexibilité, et plus particulièrement, la flexibilité des horaires de travail. D’autre part, les avantages de l’utilisation de cette pratique, pour les employés mais également pour les employeurs, sont mis en avant. Nous allons, par exemple, démontrer qu’une plus grande flexibilité, pour les employés, dans les horaires de travail est signe d’une diminution de stress, d’une augmentation de performances et, également, d’une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle. La deuxième partie apporte une notion nouvelle, le chronotype individuel. Un chronotype est défini comme étant la tendance à être plus efficace le matin ou le soir, ce qui correspond, en partie, au rythme biologique de l’individu. Dans cette perspective, les individus ne sont pas égaux dans leurs comportements. Certains vont être plus performants en se levant très tôt tandis que d’autres le seront plus tard, le soir. De plus, on constate que le chronotype est influencé par l’âge et également en fonction du sexe. Pour terminer, celui-ci peut également modifier les performances individuelles telles que la mémoire ou l’attention. La dernière partie de ce travail de fin d’études s’intéresse à la justice organisationnelle et aux injustices engendrées par cette augmentation de flexibilité dans le monde du travail. La justice organisationnelle correspond au domaine qui s’intéresse à la perception de la justice sur le lieu de travail et se divise en différentes notions. Cette partie permet de démontrer que la réalisation d’une ambiance de travail juste et égalitaire aux yeux des employés est optimale pour développer la motivation et les performances individuelles des travailleurs. La création d’un « monde juste » n’est pas évidente et peut, dans certains cas, posséder des conséquences néfastes pour l’organisation. Pour terminer, certaines conséquences et inégalités déjà constatées et engendrées par l’utilisation de la flexibilité des horaires sont avancées et détaillées. Celles-ci se développent principalement autour de quatre thématiques, pour certaines, interdépendantes : les conséquences sur l’égalité hommes – femmes, sur l’équilibre entre la vie privée et vie professionnelle, pour les employés non-parents et sur le travail et son organisation. En conclusion, l’intégration des chronotypes individuels apporte une augmentation des performances individuelles des employés par l’intermédiaire de la flexibilité des horaires de travail. Mais cette intégration de flexibilité et des chronotypes exige plus qu’un simple accord pour être au maximum de sa capacité. Ainsi, un cadre bien précis semble être nécessaire. Celui-ci requiert la compréhension et l’intégration d’une justice organisationnelle au sein de l’entreprise. Cette justice doit être le plus complète possible, c’est-à-dire qu’aucune des trois subdivisions la composant ne doivent être mises de côté.
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Bibliographic reference |
Bleyfuesz, Alison. A quelles conditions l'intégration des chronotypes individuels pourrait-elle contribuer à la flexibilité des horaires de travail sans création d'injustices ?. Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Rousseau, Anne. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:24824 |