Stolecki, Maxime
[UCL]
Pirenne, Christophe
[UCL]
Initialement destiné à analyser un genre particulier de techno – la techno minimale –, ce mémoire s’est finalement intéressé aux acceptions multiples dont sont l’objet différents vocables utilisés dans la culture électronique. En effet, après avoir procédé à une analyse de la littérature consacrée à la musique électronique, une conclusion principale s’est imposée : la signification de la plupart des expressions faisant office de métagenre – celles utilisées afin d’englober tous les genres électroniques – varie selon les milieux ou encore les individus. Face à cette situation, il avait semblé préférable de procéder à l’élaboration d’une partie préliminaire faisant mention de la signification à donner aux expressions qui auraient été utilisées dans la suite du mémoire. Cette partie a finalement pris une telle ampleur qu’elle en est devenue le sujet principal. À travers le premier chapitre qui s’intéresse aux expressions faisant office de métagenre, il est possible d’observer que leurs acceptions varient en fonction de cinq paramètres : le milieu (scientifique, journalistique, populaire), le paramètre géographique (notamment USA, Royaume-Uni et France), le paramètre linguistique (francophone, anglophone), le paramètre temporel et enfin le paramètre faisant la distinction entre mainstream et underground. Dans de nombreux cas, ces paramètres interagissent entre eux. Parallèlement à ce raisonnement figure également une réflexion centrée sur le vocable techno. En effet, c’est de celui-ci qu’a émergé la volonté d’écrire la partie préliminaire susmentionnée car, selon certains écrits, techno est l’expression faisant office de métagenre. Or, pour un lecteur considérant la techno comme un macrogenre ou un genre particulier, la lecture de ces écrits peut parfois s’avérer déconcertante. Ce second chapitre a donc pour objectif d’illustrer une évolution terminologique, à savoir que c’est désormais l’expression musique électronique qui tend à s’imposer comme métagenre dans la langue française, et ce peu importe le milieu. C’est ensuite la techno en tant que genre qui sera analysée en mettant notamment en valeur la percée qu’elle opère dans le monde mainstream. Enfin, le troisième chapitre tentera d’apporter un éclairage sur la signification de l’expression musique électronique. Les réalités musicales concernées par cet ensemble sont effectivement multiples, si bien qu’il est impossible de le cerner à l’aide de critères définitoires précis. Ces derniers engendrant inévitablement un nombre significatif d’exceptions, il a dès lors semblé préférable de procéder à l’élaboration d’une typologie. Celle-ci distingue la musique électronique (i) dotée de caractéristiques rock (présence d’instrumentistes et de chanteurs), (ii) de style eurodance (« mettant en vedette des chanteurs et des danseurs faisant face à la musique [électronique] de producteurs invisibles » (Grove Music Online : Electronic Dance Music) et (iii) préenregistrée (diffusée par des DJs ou des producteurs live faisant exclusivement usage d’éléments sonores enregistrés).


Bibliographic reference |
Stolecki, Maxime. Musique(s) électronique(s), electronic dance music, techno, ... : analyse critique de la terminologie utilisée pour désigner les musiques populaires électroniques. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Pirenne, Christophe. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:21404 |