Delattre, Amélie
[UCL]
Engel, Vincent
[UCL]
Dans la première partie de ce mémoire nous expliquons qu’il incombe à chacun de se souvenir ou non de la Shoah et que, par ce travail de recherche, nous décidons de prendre part à la chaîne de transmission de l’époque concentrationnaire. Toutefois, nous avons constaté que celle-ci se heurte à trois problématiques, à savoir l’inimaginable, l’indicible et l’intransmissible. Le fait que des artistes empruntent d’autres voies pour aborder la Shoah afin de contourner ou de dépasser ces problématiques nous a mené à notre véritable questionnement : l’humour peut-il être considéré comme une manière d’aborder la Shoah et d’en transmettre la mémoire ? Après avoir défini les concepts d’humour et de rire, et avoir étudié leur présence dans la tradition juive ainsi que dans les camps de concentration, nous avons analysé trois œuvres employant l’humour pour traiter du sujet de la Shoah : le roman La danse de Gengis Cohn (1967) de Romain Gary, le film La vie est belle (1998) de Roberto Benigni et la bande dessinée Maus (publiée en deux volumes, en 1986 et 1991) d’Art Spiegelman. Il s’est alors avéré que si dans un premier temps il semble inconcevable d’évoquer un sujet aussi scandaleux par le biais du rire, l’humour peut en fait être salvateur, libérateur et instructif, sans faire preuve d’irrespect envers les victimes ; il peut donc être considéré comme une stratégie de transmission de la mémoire de la Shoah.
Bibliographic reference |
Delattre, Amélie. L'humour et la transmission de la mémoire de la Shoah. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Engel, Vincent. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:21372 |