Facteurs associés au petit poids de naissance des enfants en République démocratique du Congo : Analyse secondaire des données de l’Enquête démographique et sanitaire 2013-2014

La République démocratique du Congo comme d'autres pays à faible revenu est confronté à une prévalence élevée de petit poids des enfants à la naissance. Selon l'UNICEF, 60 à 80% de décès néonataux sont dus à ce problème de santé sans compter les autres conséquences ultérieures comme le retard de croissance physique et neurologique, l'augmentation de risque de développer des maladies chroniques telles que le diabète, l'obésité et autres. La réduction de la prévalence de petit poids de naissance a toujours été une priorité et actuellement un engagement mondial à travers l'adoption des cibles de nutrition des femmes, enfants et adolescents dont l'une prévoit la réduction de 30% de PPN de 2012 à 2025.Cependant, des prévalences atteignant 15, 16% ont été signalées dans quelques rares études menées dans certaines provinces, démontrant encore l'ampleur du problème malgré l'absence des recherches à l'échelle nationale. Notre étude a pour objectif principal de déterminer l'influence des facteurs sociodémographiques, individuels et obstétricaux sur le PPN afin d'élucider la problématique et proposer certaines pistes de solution allant dans le sens d'atteindre la cible de l'OMS à l'horizon 2025. Méthodologie: Notre étude est transversale analytique basée sur la population. Les données proviennent de l'enquête démographique et sanitaire'(EDS RDC 2013-2014). Ces données ont été recueillies auprès des femmes en âge de procréer habitant dans les ménages. Nous avons estimé la prévalence globale ainsi que d'autres prévalences se rapportant aux deux sous catégories des femmes identifiées lors de l'analyse. Les facteurs ont été identifiés au moyen d'une régression multivariable. Résultats: La prévalence globale était de 7%. la primiparité, l'intervalle inter génésique, le nombre des visites prénatales et le milieu de résidence de la femme étaient significativement associés au PPN. Conclusion: Nous plaidons en faveur des interventions préventives intégrant la supplémentation en fer et autres micronutriments nécessaires à l'alimentation de la femme enceinte, l'amélioration de la qualité des consultations prénatales ainsi que la promotion des méthodes contraceptives pourraient contribuer à l'amélioration de la situation. Ces mesures doivent être intensifier dans les milieux urbains confrontés à précarité des conditions de vie.