van den Abeele, Donatienne
[UCL]
De Schutter, Olivier
[UCL]
Dans le premier titre de ce mémoire, nous voulons explorer les origines (chapitre 1) du mouvement des « Villes en Transition » tel que théorisé par R. HOPKINS, ainsi qu’exposer les traits principaux de sa pensée et de sa méthode (chapitre 2). Dans le dernier chapitre de ce titre, nous ouvrirons notre champ de recherche à la pensée de l’écologie sociale de M. BOOKCHIN (chapitre 3). Avant d’approfondir la pensée politique de M. BOOKCHIN, il nous a semblé important de faire un travail de réflexion sur la démocratie. Y a-t-il des liens à faire entre les crises sociales, écologiques et démocratiques ? Qu’entend-t-on par « démocratie » (chapitre 1) ? Qu’entend-t-on par la « crise de légitimité » qui sévit dans nos « démocraties » (chapitre 2) ? Quel est le constat posé par l’écologie sociale et le mouvement des Villes en Transition (chapitre 3) ? De ces constats va naître une théorie politique dite « le municipalisme libertaire ». Le titre 3 sera consacré à l’étude de cette « nouvelle démocratie » et des outils qu’elle entend mobiliser afin de permettre à l’humanité de vivre de manière réellement écologique et dans le respect des droits de chacun-e. Et si nous repensions la « municipalité » (chapitre 1) ? Qu’entend-t-on par « décentralisme » et « localisme » (chapitre 2) ? De quelle manière repenser la notion de « confédéralisme » et de « délégation de pouvoir » (chapitre 3) ? Pourquoi, dans les systèmes juridiques actuels, s’oppose-t-on farouchement au mandat impératif et comment servirait-il la société telle que pensée par le municipalisme (chapitre 4) ? Pourquoi le vote est inéluctable ou souhaitable (chapitre 5) ? Quelles formes de référendums utiliser selon le municipalisme libertaire (chapitre 6) ? Nous conclurons ce titre par un exemple tout à fait local de mise en œuvre de cette théorie à travers le collectif Kayoux qui aujourd’hui occupe deux sièges du conseil communal d’Ottignies – Louvain-La-Neuve (chapitre 7). Pour terminer, nous avons voulu mener une réflexion sur trois instruments juridiques qui sont le reflet de la « glocalisation » des droits humains (chapitre 1). La Charte européenne de l’autonomie locale (chapitre 2), la Charte européenne de sauvegarde des droits humains dans la ville (chapitre 3) et la Charte montréalaise des droits et des responsabilités (chapitre 4), s’emparent des questions de droits humains et de démocratie. Ces instruments sont-ils efficaces ? Quelles contraintes subsistent pour la relocalisation des questions de droits humains et de la démocratie ? Comment ces instruments vont-ils défier le système juridique de la hiérarchie des normes et renforcer les collectivités locales ? Ce mémoire, nous le verrons, résulte indéniablement d’une envie, si pas d’un besoin, de nous permettre de « penser en dehors de la cage » .


Bibliographic reference |
van den Abeele, Donatienne. Comment répondre aux crises écologique, sociale et démocratique ? Vers une "municipalisation" de la démocratie et des droits humains. Faculté de droit et de criminologie, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : De Schutter, Olivier. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:18719 |