Les reines ptolémaïques dans les temples égyptiens : analyse iconographique et fréquentielle de leurs figures

De Smet Alexandre, Les reines ptolémaïques dans les temples égyptiens : Analyse iconographique et fréquentielle de leurs figures. Année 2018-2019, session de janvier. Promoteur : Marie-Cécile Bruwier La dynastie lagide était étrangère à la culture égyptienne. Les souverains ont mené un large programme de propagande politico-religieuse en Égypte pour se faire reconnaître comme des souverains légitimes et s’assurer le soutien de la population autochtone. Les reines avaient une part importante dans ce programme. Si la première reine égyptienne venant à notre esprit, elle est la célèbre Cléopâtre, d’autres reines de la même dynastie, se sont illustrées par leurs actes. En effet, les reines ptolémaïques, inspirées par leurs prédécesseures gréco-macédoniennes, se sont distinguées de bien des façons des anciennes reines égyptiennes. Bérénice II assuma la régence du royaume en l’absence de son époux. Cléopâtre III prit plusieurs décisions stratégiques sur des conflits se déroulant dans le Levant. Cléopâtre VII a lutté contre son frère Ptolémée XIII pour la gouvernance du royaume. Depuis ces dernières décennies, plusieurs spécialistes de l’Égypte ptolémaïque ont mis en évidence le rôle de ces reines dans le couple royal égyptien. Ce travail a pour objectif d’affiner notre compréhension sur l’influence politique mais également religieuse de ces reines au travers d’un médium privilégié de la civilisation égyptienne : l’iconographie. Cet intérêt pour ce médium résulte du constat que durant cette période, les figures de reines apparaissent beaucoup plus fréquemment que les anciennes reines sur les parois des temples. En tant qu’institutions majeures du pays, les temples étaient des outils essentiels pour la propagande des souverains auprès de la population autochtone. Dans cette optique, une étude iconographique des figures des reines, a été menée de concert avec une étude fréquentielle. L’analyse de ces figures mises en relief avec l’influence des reins ptolémaïques a permis de dessiner différents éléments de la propagande politico-religieuse instaurée autour de la reine. Commençant avec le décès d’Arsinoé II en 270 av. J.-C., les reines ptolémaïques ont cultivé plusieurs associations avec des déesses égyptiennes. De même, elles se sont placées comme les successeuses des anciennes reines égyptiennes. Elles ont également « pharaonisé » leur image. Enfin, elles ont été divinisées auprès de leurs époux. Ces divers éléments témoignent de l’influence politique et religieuse accrue de ces reines qui a culminé avec culminé avec la dernière reine égyptienne, la célèbre Cléopâtre VII.