Pour une meilleure prévention des retraits anticipés volontaires de la vie active : analyse des facteurs d’insatisfaction et pistes de solutions. Cas pratique : Administration communale de Tournai.

L’allongement de la vie active est aujourd’hui devenu un enjeu principal en Belgique avec comme conséquence une réduction des conditions d’accès aux régimes de départs anticipés à la retraite, autant dans le secteur privé que public. La dimension individuelle de ces départs anticipés a fait plus particulièrement l’objet de notre démarche, avec l’analyse de l’influence des facteurs d’insatisfaction personnels et organisationnels sur la décision volontaire et rationnelle de se retirer prématurément de la vie active, selon l’approche psychosociale. Notre étude de cas est ciblée sur le personnel statutaire et contractuel de 55 ans et plus dans les administrations publiques locales en Belgique, et plus spécifiquement dans l’administration communale de Tournai. Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à deux formes spécifiques de retrait anticipé de la vie active : le départ anticipé à la pension et l’absence prolongée pour maladie non-justifiée en fin de carrière chez les agents statutaires définitifs, appelée communément « pensionite ». Nous terminerons notre réflexion en proposant des pistes de solutions concernant les différentes stratégies de gestion des ressources humaines qu’il serait possible d’implémenter dans les administrations publiques locales afin de prévenir ces retraits anticipés et de maintenir en emploi les travailleurs de 55 ans et plus jusqu’à l’âge légal de la pension.