Minet, Mathieu
[UCL]
Les vers 47-50 de la huitième églogue virgilienne sont très confus : ils font référence à des personnages (crudelis mater, puer improbus) difficiles à identifier nettement. Par ailleurs, la construction de ces vers est si emphatique et inélégante que l'on peut supposer une corruption du texte à cet endroit. A la lumière d'un passage catullien qui a manifestement influencé la Bucolique, il est possible, pensons-nous, de saisir le sens initial du passage : la crudelis mater et le puer improbus anonymes sont coupables du crime d'inceste, lequel crime fait office, tout comme l'infanticide de Médée, d'exemplum de la nocivité de l'amour.
The verses 47-50 of the eighth Eclogue are very confusing: they refer to personae whose identity can’t be clearly established (crudelis mater, puer improbus). Besides, their inelegantly emphatic form lets us suppose a textual corruption. Yet, an intertextual approach helps us to shed light on the meaning of the passage: the portrayal of incest in Catullian Carmen 64 (v. 403-406) −which obviously influenced Virgil− is very close to Virgilian verses, and takes place in a similar context: the depiction of crimes induced by Love. Hence our hypothesis that the ‘cruel mother’ (crudelis mater) and the ‘indecent child’ (improbus puer) are mentioned as an anonymous exemplum of incest.
Bibliographic reference |
Minet, Mathieu. Crudelis tu quoque, mater. Sur un passage problématique du chant de Damon (Virgile, VIIIe Bucolique, v. 47-50). In: Res Antiquae, Vol. 1, no. 8, p. 231-234 (2011) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/92709 |