Jadoul, Marie
[UCL]
La désobéissance civile consiste à transgresser la loi, de façon publique, collective et concertée, consciente et non-violente dans un but de dénonciation ou de transformation d’une loi ou d’une politique. Toutefois, pour le droit, elle constitue un « objet juridique non-identifié » (Demay, 2022). D’autres disciplines montrent qu’elle tire sa puissance de son ancrage dans des luttes historiques et de son adaptation à des situations actuelles (Hayes, Ollitrault). Dans le contexte de l’urgence écologique, elle transforme l'impuissance des citoyen.ne.s à influencer les politiques des États en stratégie d'action contre ces derniers. Ce faisant, elle visibilise l'urgence écologique et réactive le débat dans nos démocraties occidentales. Face à l'augmentation et à la diversification des actions désobéissantes en matière écologique depuis 2018 ainsi que dans le domaine scientifique depuis 2020 (Scientific Rebellion), à l’élargissement du spectre des actions désobéissantes en matière écologique ainsi qu’à l’accentuation de l’ancrage local des luttes et à la construction d’alliances entre collectifs, les autorités nationales (en Belgique et ailleurs en Europe) réagissent sous diverses formes : voie pénale, voie administrative, stigmatisation voire criminalisation du droit de manifester, etc. (not. Jadoul). La communication vise à faire le point sur le contexte, les pratiques des acteurs et les enjeux de la désobéissance civile écologique en Belgique et ailleurs en Europe.


Bibliographic reference |
Jadoul, Marie. La désobéissance civile écologique à l‘épreuve du droit : contexte, pratiques et enjeux en Belgique et ailleurs en Europe.(Re)penser le droit face aux bouleversements environnementaux et climatiques (Bruxelles - ULB, 17/11/2023). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/291438 |