Mottin, Mélanie
[UCL]
This dissertation compares agrammatism, a language disorder associated with nonfluent aphasia, in French and German. For several decades now, the analysis of language disorders has not been limited to the medical and psychological fields but has also occupied a central place in linguistic research. Agrammatism, which is characterized by selective difficulties with verbal inflection and syntactic structure, is a relevant subject of linguistic study because of the variability of its manifestations in different languages and among individuals affected by it. Within an interdisciplinary neuropsycholinguistic approach, this multiple case study aims to enrich the description of agrammatism, explore its cognitive nature, and contribute to grammatical analysis. To this end, French and German speakers with agrammatism participated in an original linguistic experiment to test their productive and receptive performance at different linguistic levels, focusing on verbal inflection (tense and mood) and complement clauses. The quantitative and descriptive analysis of the results and the types of errors made by the agrammatic participants revealed a morphological deficit specifically affecting the inflectional categories of tense and mood, in contrast to a relatively preserved syntactic competence in both languages. In particular, it appears that a morphosemantic encoding deficit in tense and mood underlies the errors made by the agrammatic participants in this study. The implications of these findings are discussed in light of debates in aphasia research and grammatical analysis.
(fre)
Cette thèse compare l’agrammatisme, un trouble du langage associé à l’aphasie non-fluente, en français et en allemand. Depuis plusieurs décennies, l’analyse des troubles du langage ne se limite pas aux domaines médical et psychologique, mais elle occupe également une place centrale dans la recherche linguistique. L’agrammatisme, caractérisé par des difficultés sélectives de la flexion verbale et de la structure syntaxique, s’avère un sujet d’étude linguistique pertinent en raison de la variabilité de ses manifestations à travers diverses langues et parmi les personnes qui en sont atteintes. Située dans une approche interdisciplinaire neuropsycholinguistique, cette étude de cas multiples vise à enrichir la description de l’agrammatisme, à explorer sa nature cognitive et à contribuer à l’analyse grammaticale. Pour ce faire, des personnes francophones et germanophones atteintes d’agrammatisme ont participé à une expérience linguistique originale afin de tester leurs performances productives et réceptives à différents niveaux linguistiques, avec une focalisation sur la flexion verbale (temps et mode) et sur les phrases complétives. L’analyse quantitative des résultats et des types d’erreurs produits par les participants agrammatiques a démontré un déficit morphologique touchant spécifiquement les catégories flexionnelles de temps et de mode, en contraste avec une compétence syntaxique relativement préservée, et ce dans les deux langues. Plus particulièrement, il semblerait qu’un déficit d’encodage morphosémantique du temps et du mode soit à l’origine des erreurs commises par les personnes agrammatiques de cette étude. Les implications de ces résultats ont été examinées à la lumière des débats en recherche sur l'aphasie et en analyse grammaticale.
Bibliographic reference |
Mottin, Mélanie. A comparative multiple case study of agrammatism in French and German : tense, mood, and complement clauses. Prom. : Sabel, Joachim |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/289103 |