Ledent, Gérald
[UCL]
Face aux différentes crises contemporaines que connaissent nos sociétés européennes en termes écologiques, économiques, démographiques et sociologiques, des habitants inventent de nouvelles formes de vivre-ensemble et de rapports au monde au travers, notamment, de l’habitat léger. Ce phénomène résulte d’une réaction ou d’un processus de réflexion d’habitants récusant les pratiques conventionnelles de logement, leur préférant des habitations dites « légères » qu’ils estiment plus « durables ». Plus qu’une mode, l’habitat léger apparaît actuellement comme une véritable nécessité sociétale, qui relie question économique (dans un contexte de crises successives) et question écologique (dans un contexte de crise latente et progressive). L’appellation d’habitat léger réunit des habitations non-conventionnelles par rapport au modèle architectural dominant, issues de traditions passées ou rénovées présentant une variété de formes et de matériaux : roulottes, yourtes, maisons en terre-paille, tiny houses, kerterres, dômes géodésiques, mobil homes, cabanes, etc. Présenté comme démontable, déplaçable, d’un faible poids, d’un volume réduit, d’une emprise au sol limitée, auto-construit, sans étage, sans fondations et non-raccordé aux impétrants, l’habitat léger est un phénomène sociétal récent issu d’initiatives habitantes collectives ou isolées. Il recouvre des alternatives au modèle d’habitat conventionnel d’ordres économique, environnemental et social, revisitant les questions de développement durable.


Bibliographic reference |
Ledent, Gérald. L'habitat léger. Pratiques de terrain.Autoconstruire son habitation légère : raison(s), réseau(x) et résilience(s) (Louvain-la-Neuve, UCLouvain, 24/03/2023). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/282230 |