Cavalieri, Marco
[UCL]
La paideia graeca au sens plein du terme, ainsi que l’explicita Paul Veyne, ce patrimoine de conceptions, de savoir-faire et de culture que Rome découvrit en Orient et diffusa ensuite en Occident, sera la base méthodologique de cette conférence. Celle-ci a en effet pour objectif de comprendre par quels canaux et dans quelles circonstances un modèle architectural à destination funéraire, plus connu sous le nom de monument funéraire ‘à édicule’, connut à la fin de l’âge républicain une vogue extraordinaire chez les élites de Gaule cisalpine, puis des provinces transalpine, et ce jusqu’à la fin du IIIe s. ap. J.C. L’appréhension de ce phénomène remarquable de longévité et de diffusion dans tout le bassin méditerranéen impose d’en investiguer les origines, orientales, et la ou les significations. On comprendra de la sorte que les monuments ‘à édicule’ font partie d’une koinè architecturale et culturelle adoptée par Rome qui en conserva l’idéologie, tandis que s’oblitérait avec le temps la dimension d’emprunt : à terme, ces monuments furent considérés comme une émanation de l’identité romaine ; chez les notables provinciaux, y compris ceux d’Orolaunum vicus, ils étaient la manifestation d’une complète romanisation.


Bibliographic reference |
Cavalieri, Marco. L'expression de la romanisation (et de l’hellénisation) dans l'architecture funéraire romaine. Les monuments ‘à édicule’ dans les provinces de l'empire, de la Carie à l'Espagne.30ème anniversaire de la fondation de l'asbl 'AMA- Les amis des Musées d'Arlon' (Arlon, 27/11/2021). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/255806 |