Brotcorne, Périne
[UCL]
Depuis une quinzaine d’années en Belgique, comme ailleurs, le mot d’ordre est lancé : « connectez-vous ! ». Après avoir accordé la priorité à la réduction de la fracture numérique en matière d’accès et d’acquisition de matériel informatique, les gouvernements misent dorénavant sur le développement des compétences numériques. Dernière initiative en date : le « Digital Belgium Skills Fund » lancé début mai à Bruxelles par le ministre fédéral de l'Agenda numérique, Alexander De Croo. Objectif : former les jeunes défavorisés aux attitudes et compétences attendues dans un monde [entendez du travail] digital. Lancé par Al Gore en 1995 comme slogan politique, la fracture numérique devint rapidement un concept sociologique ; elle est présentée depuis lors comme la nouvelle inégalité caractéristique des « sociétés de l’information » qu’il est nécessaire d’endiguer au risque de voir se creuser davantage la fracture sociale. Comme s’il allait de soi que l’on pouvait exploiter cette notion pour parler d’inégalités, on discute peu de ce que recouvre précisément ce slogan politiquement marqué. Quelles sont, au fond, ces inégalités à l’heure de l’omniprésence du numérique dans notre quotidien ? Décryptage.


Bibliographic reference |
Brotcorne, Périne. Fractures numériques: de quelles inégalités sont-elles le nom? .G50 sur la numérisation, la marchandisation et l’accessibilité à l'enseignement supérieur, organisé par l’AGL UClouvain (Louvain-la-Neuve, 19/04/2021). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/254173 |