Beck, Philippe
[UCL]
« Qu’y a-t-il dans un nom ? » C’est ainsi que Juliette interpelle Roméo dans le célèbre drame de Shakespeare. Sans pour autant faire une déclaration d’amour à la région d’Eupen, de Malmedy, de Saint Vith et de La Calamine, fait est de constater que les appellations pour l’entité historique connue comme « Cantons de l’Est » ont été nombreuses depuis leur rattachement à la Belgique en 1920 . Certaines d’entre elles ont fait l’objet de longues polémiques, et même le nom « Ostbelgien » (littéralement : « Belgique de l’Est »), popularisé depuis fin 2016 à des fins de marketing, n’a pas été à l’abri de controverses. En langue française, la dénomination « Cantons de l’Est », créée à la fin de la Seconde guerre mondiale, continue à être utilisée comme équivalent. Mais l’appellation « Cantons rédimés », qui apparaît au lendemain de la Première guerre mondiale, n’a pas complètement disparu en 2020, bien que peu d’usagers en connaissent la signification ou l’origine.
(eng)
"What's in a name?" This is how Juliet addresses Romeo in Shakespeare's famous drama. Without making a declaration of love to the region of Eupen, Malmedy, Sankt Vith and Kelmis, it has to be pointed out that there have been many names for the historical entity known as the 'Eastern Cantons' since they became part of Belgium in 1920. Some of them have been the subject of long-running controversies, and even the name 'Ostbelgien' (literally: 'East Belgium'), popularised since the end of 2016 for marketing purposes, has not been exempt from controversy. In French, the name 'Cantons de l'Est', created at the end of the Second World War, continues to be used as an equivalent. But the name 'Cantons rédimés', which appeared in the aftermath of the First World War, has not completely disappeared in 2020, although few users know its meaning or origin.


Bibliographic reference |
Beck, Philippe. Les ‘cantons rédimés’. Origines d’une expression controversée. La ‘désannexion’ d’Eupen et de Malmedy à travers le prisme de la presse belge, 1914-1920. In: Michel Demoulin & Catherine Lanneau (dir.), La Belgique et les traités de paix, de Versailles à Sèvres (1919-1920), Académie Royale des Sciences, des Lettre et des Beaux-Arts de Belgique : Bruxelles 2021, p. 177-197 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/252141 |