Dehoux, Amaury
[UCL]
En se basant sur les romans L’Île des rêves écrasés (1991) de Chantal T. Spitz et Tâdo, Tâdo, wéé ! ou « No more baby » (2012) de Déwé Gorodé, cet article se propose d’analyser la dialectique entre indépendance et interdépendance qui caractérise les littératures francophones du Pacifique insulaire. Après avoir montré que l’indépendance demeure une aspiration inaboutie dans la Polynésie française de Spitz et dans la Nouvelle-Calédonie de Gorodé, on présente un tel inaboutissement comme la figure même de l’interdépendance qui oblige les personnages polynésiens ou kanak à se construire entre deux mondes, entre la culture française et la culture indigène. Une telle interdépendance se voit ultimement relue dans la capacité des littératures du Pacifique insulaire à modifier le roman importé par l’Occident et à le faire lire comme le genre de l’agentivité plutôt que de l’individu.
Bibliographic reference |
Dehoux, Amaury. Indépendance et interdépendance dans les littératures francophones du Pacifique insulaire. L’exemple de Chantal T. Spitz et Déwé Gorodé. In: Les Lettres Romanes, Vol. 73, no. 3-4, p. 475-493 (2019) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/240207 |