Cooreman-Guittin, Talitha
[UCL]
Dans cette contribution, nous voulons montrer qu’il est important qu’une vision positive de la vulnérabilité puisse faire son entrée dans la pensée éducative de nos contemporains si nous voulons vraiment établir une société inclusive. En effet, une vision négative de la vulnérabilité complique l’établissement de liens d’amitié entre personnes considérées comme très vulnérables et d’autres qui se pensent comme moins ou même pas vulnérables, et notamment lorsqu’il s’agit de la construction de liens affectifs entre personnes avec et sans déficiences. L’amitié au-delà des barrières de la déficience est un enjeu majeur de l’inclusion. En enseignement religieux (ER), il est possible de permettre aux enfants et aux jeunes de changer leur perception du monde – ce que les anglosaxons appellent worldview – en acceptant le défi de faire coexister vulnérabilité avec vie, force, amour et bénédiction, afin d’établir des relations amicales entre personnes vulnérables. Notre propos s’articule en trois temps : premièrement nous exposerons la pertinence d’un discours sur la vulnérabilité au sein du cours d’enseignement religieux, ensuite nous verrons comment justifier théologiquement un tel discours ; enfin, dans notre dernière partie, nous témoignerons d’une expérience de cours d’enseignement religieux prenant en compte la dimension vulnérable de l’humain.


Bibliographic reference |
Cooreman-Guittin, Talitha. Vulnérabilité et enseignement religieux : enjeux pour la communauté éducative. In: Talitha Cooreman-Guittin, Marie-Jo Thiel, La vulnérabilité au prisme du monde technologique - Enjeux éthiques, Presses universitaires de Strasbourg : Strasbourg 2020 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078/227989 |