Influence du rapport K/Mg du sol sur la production herbagère

Crémer, Sébastien [ASBL Michamps] Lambert, Richard [UCL] Bernes, Aude [ASBL Michamps] Cugnon, Thibaut [UCL] Genot, Valérie

Depuis quelques années, une augmentation des teneurs en magnésium (Mg) est observée dans les sols de Wallonie (Genot et al., 2012). Dernièrement, une étude (Crémer et al., 2013) réalisée sur le territoire du Parc naturel Haute-Sûre Forêt d’Anlier (Ardenne belge) a montré que seuls 43,8 % des échantillons de sols présentaient un équilibre K/Mg optimal, c’est-à-dire situé entre 1 et 2 selon les recommandations de REQUASUD (Genot et al., 2012). La situation est défavorable dans 47,5 % des cas (K/Mg compris entre 0,5 et 1) et très inquiétante dans 8,8 % des terres (K/Mg < 0,5). Dans notre situation, les principales causes du déséquilibre K/Mg du sol sont : (I) l’utilisation quasi systématique de dolomies comme amendement, (II) l’utilisation d’engrais minéraux riches en Mg, (III) l’ajout de magnésium dans les aliments et concentrés pour bétail, dont une part importante se retrouve excrétée et (IV) la diminution, voire la suppression, de la fertilisation potassique minérale. Dans ces prairies, des problèmes d’implantation, de productivité ou de persistance du couvert ont été constatés. L’hypothèse avancée est le blocage du potassium suite à un excès de magnésium. Afin de clarifier cette problématique, deux essais ont été mis en place. L’un, toujours en cours, est réalisé sur une prairie temporaire tandis que l’autre a été réalisé en conditions contrôlées.