Le sublime et la forme. Éléments pour une théorie du faire poétique chez le Pseudo-Longin

Loin de ne représenter qu’un traité de poétique, le texte du Pseudo-Longin nous est apparu comme mettant en jeu une vibrante réflexion sur la question du poétique comme telle. Le traité nous donne à lire une pensée éclatée qui peut néanmoins être ressaisie en une matière profonde pour réfléchir ce que signifie créer une œuvre, et quel sens ou quel pouvoir peuvent être reconnus dans la poièsis. Partant de là, il nous semble que le hupsos grec constitue moins un plus-que-beau de veine classique qu’un concept contenant déjà en germe bon nombre des enjeux qui alimenteront encore un intérêt renouvelé pour la problématique du sublime à partir des années 80 . L’orientation de notre travail se décalera quelque peu des lectures antérieures pour interroger le rapport du sublime à la notion de forme, rapport qui cristallise l’essentiel du problème qui nous semble crucial en ce texte.