Maury, Eléonore
[UCL]
(eng)
Accumulation of visceral rather than subcutaneous fat is an established risk factor for the
pathogenesis of the metabolic syndrome. Adipose tissue secretes a variety of bioactive peptides,
collectively referred to “adipokines” which may be involved in these obesity-related disorders.
However, comparison of secretome analysis between visceral adipose tissue of obese individuals
and that of lean ones has not been performed.
In this context, we carried out adipokine secretion profile of human visceral adipose
tissue and examined adipokines differentially secreted between lean and obese subjects. We
identified 6 adipokines as oversecreted by human visceral adipose tissue in obesity: 3
chemokines [Growth-Related Oncogen factor (GRO), Regulated upon Activation Normal T cells
Expressed and Secreted (RANTES), Macrophage Inflammatory Protein-1ß (MIP-1β)], 1 tissue
inhibitor of metalloproteinases (TIMP-1), 1 megakaryocytic growth factor (Thrombopoietin,
TPO) and 1 interleukin (IL-7). Both adipocytes and stromal-vascular cells contributed to their
altered secretion. Enhanced expression of these adipokines in adipocytes did correlate with
several features of the metabolic syndrome. In addition, circulating GRO-α, TPO and TIMP-1
levels were increased in obesity, as already demonstrated for RANTES. As these adipokines are
involved in cardiovascular disease and/or type 2 diabetes, our results may provide new insight
into the pathogenesis of the metabolic syndrome. Eventually, we investigated the molecular
mechanisms leading to this adipokine overproduction. We showed that TNF-α was, over all the
numerous factors secreted by stromal-vascular cells, a crucial determinant of adipokine
dysregulation in visceral adipocytes of obese subjects. This cytokine appears to be a potent and
proximal molecule in the hierarchy of cytokines’ and chemokines’ networks of adipose tissue.
TNF-α, which is oversecreted by stromal-vascular cells in obesity, acts on enlarged adipocytes,
which are hyper-responsive to this triggering signal. This adipocyte hyper-responsiveness results
in adipokine overproduction through TNFR1 and hyper-activation of NF-��B. This amplified
paracrine cross-talk between adipocytes and SVC in human obesity ultimately leads to
worsening of the inflammatory state and the metabolic syndrome. Targeting altered TNF-α
production, events of the TNF-α signalling cascade or the adipocyte hyper-responsiveness may
have therapeutic potential for the management of the metabolic syndrome.
(fre)
L’accumulation préférentielle de tissu adipeux viscéral plutôt que sous-cutané est un
facteur de risque majeur du développement du syndrome métabolique. Un grand nombre de
données suggère fortement l’implication de peptides régulateurs sécrétés par le tissu adipeux,
collectivement appelés “adipokines”, dans la pathogénie de ce syndrome. Toutefois, le
“secretome” du tissu adipeux viscéral de personnes obèses n’a jamais été comparé à celui de
sujets minces.
Dans ce cadre, nous avons déterminé le profil de sécrétion du tissu adipeux omental
humain et recherché quelles adipokines pouvaient être sécrétées de façon différentielle dans
l’obésité. Ainsi, nous avons identifié 6 adipokines hyper-sécrétées par le tissu adipeux omental
des personnes obèses : 3 chémokines (GRO, RANTES, MIP-1β), 1 inhibiteur de l’activité des
métalloprotéinases (TIMP-1), 1 facteur de croissance mégacaryocytaire (TPO) et 1 interleukine
(IL-7). Les adipocytes et les cellules stromales-vasculaires contribuent tous deux à ces
altérations. De plus, l’expression de ces adipokines dans les adipocytes est positivement corrélée
à plusieurs paramètres du syndrome métabolique. Nous avons également mesuré des
concentrations systémiques de GRO-α, TPO et TIMP-1 plus élevées chez les sujets obèses,
comme cela avait été démontré pour RANTES. Etant donné que ces adipokines sont impliquées
dans la survenue des maladies cardiovasculaires et/ou du diabète de type 2, elles pourraient
constituer un des chaînons manquant entre l’obésité centrale et le développement de ses comorbidités.
Enfin, nous avons mis en évidence certains mécanismes conduisant à la
surexpression des adipokines. Nous avons montré que le TNF-α, parmi les nombreux facteurs
sécrétés par les cellules stromales-vasculaires est un déterminant majeur dans la dérégulation des
adipokines associée à l’obésité. Le TNF-α jouerait donc un rôle puissant et proximal dans la
cascade menant à l’inflammation du tissu adipeux. Ainsi, le TNF-α, dont la sécrétion par les
cellules stromales-vasculaires de sujets obèses est accrue, agit sur les adipocytes hypertrophiques
qui y répondent de façon exacerbée. Cette hyper-réponse des adipocytes hypertrophiques est
médiée par le récepteur TNFR1 et par l’augmentation de l’activation du facteur NF-κB. Il en
résulte une surproduction d’adipokines qui aggrave l’état inflammatoire chronique et le
syndrome métabolique. Dans ce contexte, cibler la production du TNF-α ou la cascade de
signalisation qu’il induit semble rester une stratégie thérapeutique d’actualité dans le cadre du
syndrome métabolique. A la lumière de nos résultats, identifier les facteurs initiant l’hyperréponse
au TNF-α semble également pertinent.


Bibliographic reference |
Maury, Eléonore. Adipokines nouvellement impliquées dans l'obésité humaine : régulation et rôle dans le développement du syndrome métabolique. Prom. : Brichard, Sonia |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/22487 |