Counet, Jean-Michel
[UCL]
Nicolas de Cues, à la suite de Proclus, considère que les objets mathématiques, sont projetés par l'esprit dans l'espace de l'imagination et contribuent ainsi, par un effet spéculaire, à la connaissance de l'esprit par lui-même. Kant, en dépit des différences de sa conception des mathématiques avec celle du Cusain, garde l'idée d'une projection dans l'espace de l'imagination. Les idées de Jean Ladrière, exprimées dans son opus magnum, Les limites internes des formalismes, sont comparées à celles de ces deux grands philosophes des mathématiques. Malgré son importance et sa fécondité, le formalisme mathématique ne peut se suffire à lui-même; il renvoie à un sujet humain concret, dont il est la production et qui se connaît à travers lui.


Bibliographic reference |
Counet, Jean-Michel. Mathématiques, connaissance de soi et limites de la raison. Quelques réflexions sur Nicolas de Cues, Immanuel Kant et Jean Ladrière. In: Louis Perron et Pierre-Antoine Pontoizeau, La philosophie de la limite chez Jean Ladrière, Presses Universitaires de Louvain : Louvain-la-Neuve 2019, p. 139-149 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/212420 |