Déterminants des activités d'apprentissage (formel et informel) des enseignants.

Nos enseignants sont-ils capables de rester à jour sur les évolutions rapides des connaissances, les approches didactiques et les innovations technologiques ? Selon Dirk van Damme, directeur du Centre pour la recherche et l'innovation dans l'éducation (CERI) de l'OCDE (2014), les enseignants en Europe ne possèdent pas les compétences suffisantes pour relever ces défis. Nous savons, par la littérature, que l'apprentissage formel et informel des enseignants les conduit à une plus grande expertise. Cependant, la plupart des rares études portant sur l'apprentissage informel des enseignants ont été réalisées dans l'enseignement supérieur et avec un faible nombre de participants (par exemple van der Heijden, Boon, van der Klink, & Meijs, 2009 ; Van der Rijt et al., 2012). De plus, des variables telles que la sécurité d'emploi perçue (p. ex. Watt et Richardson, 2007), le réseau de l'école(Borgatti et Cross, 2003) et le climat d'apprentissage (Tobin, Muller et Turner, 2006) semblent jouer un rôle dans l'apprentissage des enseignants et ne sont pas prises en considération jusqu'ici. Des chercheurs comme Williams (2003) et Richter et al. (2011) ont indiqué que les enseignants en milieu de carrière apprennent davantage de façon informelle, tandis que les enseignants en début de carrière préfèrent l'apprentissage formel et que les enseignants en fin de carrière sont moins intéressés à apprendre. L'étude présentée examine l'apprentissage (in)formel des enseignants. Les questionnaires examinent les déterminants personnels et contextuels de l'apprentissage informel et formel, tels que l'expérience, le climat d'apprentissage, mais aussi le réseau et le niveau socio-économique de l'école. De plus, des entretiens examinent les raisons de la présence de ces relations entre les variables. Enfin, une attention particulière est accordée aux caractéristiques des activités d'apprentissage suivies.