Sciancalepore, Antonella
[UCL]
Le nom de personne est un lieu sémiotique crucial pour l'interaction des hommes avec leur environment. Lorsque un être humain possède le nom d'un animal, cet animal finit par representer symboliquement le sujet. Cependant, la valeur de cette participation animale à l'idéntité humaine est difficile à évaluer, surtout pour ce qui concerne les cultures du passé. Le problème devient évident pour le Moyen Âge, où l'anthroponymie animale est répandue dans l'aristocratie guerrière et dans la tradition littéraire chevalresque. Jusqu'à présent, on a interpreté cet aspect comme un résidu des origines germaniques de la fonction guerrière, en se concentrant sur le sens de violence transmis par le nom. C'est une simplification excessive: depuis l'analyse textuelle, l'imaginaire animal au coeur de la culture chevalresque apparaît beaucoup plus ambigu et riche de stratifications sémantiques. Dans ma contribution, je propose une nouvelle lecture de l'anthroponomie animale guerrière, en analysant l'épique et les romans françaises. Ainsi, j'espère de montrer la complexité de l'imaginaire animal dans la culture aristocratique médiévale et d'ouvrir des nouvelles perspectives de recherche.
Bibliographic reference |
Sciancalepore, Antonella. Le nom de l'animal. Nouvelles perspectives sur les anthroponymes animaux des chevaliers littéraires (XIIe-XIIIe siècles)."L'Animal et l'homme", 141e congrès du CTHS (Rouen, 12/04/2016). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078/211089 |