Gijs, Anne-Sophie
[UCL]
Au début des années 1950, sur fond de guerre froide, les autorités coloniales belges usent de l’assimilation entre « danger nationaliste » et « menace communiste » pour contrer le courant anticolonialiste. Tandis qu’à l’époque, le Congo ne semble pas encore sérieusement en proie à ces périls, la situation interne et internationale va brusquement mettre à mal la confiance inébranlable de la métropole dans sa « colonie modèle ». À partir de 1959 surtout, divers événements vont donner corps à la crainte d’une récupération communiste de la cause nationaliste congolaise. Nous identifierons tout d’abord les mobiles et objectifs de ce leitmotiv rythmant la rhétorique diplomatique belge du moment. Dans un deuxième temps, afin d’étudier les phases d’évolution de cette peur, nous analyserons un cas emblématique : celui de Patrice Lumumba. Au cours de son ascension politique, le leader nationaliste est en effet de plus en plus assimilé au monde communiste. La thèse d’une subordination de Lumumba à Moscou était-elle fondée ou résultait-elle d’une instrumentalisation destinée à écarter un leader controversé ? Nous tenterons de faire le point sur ces débats passionnants de l’historiographie contemporaine.


Bibliographic reference |
Gijs, Anne-Sophie. Subversion communiste et enjeu nationaliste au Congo : La Belgique des années 1950 face à la menace d’extrême gauche sur les leaders congolais .3e journée d’étude du groupe de contact F.S.R.-F.N.R.S. « Belgique et mondes contemporains », Nouvelles études congolaises. Présentation de recherches en cours (Musée royal de l’Afrique Centrale, Bruxelles, 04/02/2012). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/136090 |