Bielders, Charles
[UCL]
Hiel, Marie-Pierre
[UCL]
Cambier, Jean-François
[UCL]
Aniset, Julien
[UCL]
L'augmentation de la demande alimentaire, la préservation de l'environnement et la volatilité des prix agricoles ne sont que quelques‐uns des nombreux défis auxquels fait face l'agriculture d'aujourd'hui. Des voix s'élèvent et pointent le travail du sol conventionnel comme un des responsables de la dégradation du sol (Lal, 2002). Pour y remédier, des systèmes de cultures basés sur la réduction de l’intensité du travail du sol voient le jour au XXème siècle, remettant en cause le labourage ancestral (Schneider et al., 2010). Efficaces pour réduire les pertes de sol par érosion, ces techniques culturales sans labour sont régulièrement citées comme augmentant le stock de carbone organique du sol (West et Wilfred, 2002 ; Lal, 2002). Qualifiées de "non‐labour" dans le jargon agricole, ces travaux du sol ne présentent toutefois pas que des avantages. Ainsi, la réduction du travail du sol doit souvent être combinée à une utilisation de produits phytosanitaires pour limiter les repousses des adventices (Toussaint, 2010). Sans être la panacée, ces techniques fournissent cependant une alternative compatible avec les exigences économiques et environnementales de notre société (Lal et al., 2007). Cette étude est l’aboutissement de deux années de recherches érigées autour d’un questionnement sur les raisons d'avoir recours au non‐labour dans nos régions. Au carrefour entre monde agricole et scientifique, l'étude de l'effet des pratiques culturales sur le carbone organique du sol (COS) et sur la sensibilité du sol à l’érosion tente d'en apprendre plus sur ce "non‐labour", au centre d'un débat permanent entre détracteurs et fervents défenseurs de la charrue. L'objectif de ce travail est d'évaluer l'impact des techniques culturales sur l'évolution de la teneur en COS sur les terres en culture ainsi que sur la sensibilité à l’érosion évaluée au travers de mesures de stabilité des agrégats. En pratique, il s'agit de catégoriser les différents types de travail du sol et de les confronter à des mesures de COS à l'échelle de la parcelle sur trois couches de sol. Ces mesures de carbone permettront par la suite de déterminer le stock de carbone et d'estimer sa variation en fonction de la profondeur et de la technique culturale utilisée. Les mesures de stabilité des agrégats, réalisée sur les 5 premiers cm du sol, permettront d’analyser une éventuelle corrélation en le stock de COS et l’érodibilité du sol.
Bibliographic reference |
Bielders, Charles ; Hiel, Marie-Pierre ; Cambier, Jean-François ; Aniset, Julien. Impact des techniques culturales sur le taux de carbone organique du sol et la stabilité des agrégats dans la province du Hainaut (projet Interreg IV Prosensols). (2013) 34 pages |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/127301 |