Anthrax staphylococcique

André, Emmanuel [UCL] Thys, Frédéric [UCL] Zech, Francis [UCL]

L’image est celle d’un anthrax staphylococcique au niveau de la nuque chez un patient de 58 ans revenant d’Afrique de l’Ouest. Ce patient ne présentait pas de facteur d’immunodépression mis à part une insuffisance rénale chronique terminale. Une extension importante de la lésion au niveau cutané (figure 1) et était associée à une large infiltration des muscles dans les plans profonds (figure 2). Le laboratoire de microbiologie a confirmé la présence d’un Staphylococcus aureus sensible à l’oxacilline sécrétant une leucocidine de Panton-Valentine (LPV). La LPV est une toxine qui se fixe sur la membrane des leucocytes et induit une inhibition des fonctions phagocytaires, ce qui constitue un facteur de virulence et est à l’origine d’infections dermonécrotiques pouvant être sévères , . L’initiation d’un traitement antibiotique à base d’oxacilline a permis une évolution rapidement favorable.