Deltenre, Damien
[UCL]
Le 13 mars 2012, les Etats-Unis, le Japon et l’Union européenne (UE) ont déposé une plainte contre la Chine à l’Organisation mondiale du commerce1. Le motif de celle-ci était l’augmentation des restrictions chinoises sur l’exportation des terres rares. Cet événement a été l’occasion pour la presse de faire la lumière sur ces métaux peu connus et pourtant bien implantés dans notre vie quotidienne. Au centre de cette attention à l’égard des terres rares se trouve le monopole de leur production détenu par la Chine. Actuellement, l’Empire du milieu représente 97% de la production mondiale de ces ressources précieuses, et la situation n’est pas prête de changer. Au-delà de la dimension événementielle de la prise de conscience de ce monopole se pose la question des implications de celui-ci sur l’économie internationale et sur l’instrumentalisation des ressources comme outils de puissance. En effet, il pourrait être facile d’affirmer que c’est parce que la Chine produit 97% des terres rares mondiales que les pays consommateurs s’inquiètent pour leurs approvisionnements. Un tel raisonnement ne permettrait cependant pas d’expliquer pourquoi le Brésil, qui produit plus de 90% du niobium mondial, ne suscite aucune inquiétude et ne fait pas les gros titres des journaux, bien que cet autre métal soit lui-aussi indispensable pour les économies occidentales.


Bibliographic reference |
Deltenre, Damien. Entre les terres rares chinoises et le niobium brésilien : les métaux précieux comme moteur d'une nouvelle géopolitique des ressources ?. (2012) 54 pages |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/118838 |