Vervoort, Arnaud
[UCL]
(eng)
In Europe, two species of Impatiens are considered among the most invasive species: I. parviflora and I. glandulifera. Aside those species the genus Impatiens is also represented by a native species: I. noli-tangere. We used a comparative approach to assess differences among the three species. The invasive species had different reproductive strategies. The flowers of I. parviflora are self spontaneously pollinated. On the other hand, the flowers of I. glandulifera are visited by numerous pollinators. Most of them are Apidae that efficiently contributed to pollination. The native I. noli-tangere is also dependant from pollinators to ensure its reproduction. However this last one is visited by 40 time less pollinators than I. glandulifera. This difference is not due to nectar secretion or flower morphology. In consequence, both species may compete indirectly for pollinator services. On the contrary, I. parviflora and I. noli-tangere share a same habitat and may compete directly. Greenhouse experiments had shown that the native species is a weak competitor. This is due to its low vegetative development and its low reproductive success.
(fre)
Les recherches en biologie des invasions sont actuellement en plein essor. En Europe, parmi les espèces exotiques végétales reconnues comme les plus envahissantes, sont répertoriées deux espèces du genre Impatiens : I. glandulifera et I. parviflora. Ce genre est également représenté par une espèce indigène, I. noli-tangere. La présence de ces trois espèces permet de réaliser une approche écologique comparative de la problématique. Les deux espèces exotiques présentent des stratégies reproductives différentes. Les fleurs d’I. parviflora ont la capacité de se polliniser spontanément. Au contraire, les fleurs d’I. glandulifera sont abondamment visitées, principalement par des apidés (bourdons) qui assurent un succès reproducteur élevé. L’espèce indigène, I. noli-tangere, est également dépendante des pollinisateurs pour assurer sa reproduction. Cependant, cette dernière reçoit quarante fois moins de visites qu’I. glandulifera. Ces différences de taux de visites ne s’expliquent ni par les caractéristiques du nectar ni par la morphologie des fleurs. Impatiens glandulifera et I. noli-tangere peuvent donc potentiellement entrer en compétition indirecte pour le service des pollinisateurs. Toutefois, ces deux espèces ne sont que très rarement sympatriques, au contraire d’I. parviflora et d’I. noli-tangere qui partagent un même biotope. Ces deux espèces entrent donc en compétition directe. En conditions contrôlées, les individus d’I. noli-tangere présentent une compétitivité inférieure à ceux d’I. parviflora, quelle que soient les densités initiales des populations. Cette faible compétitivité s’exprime tant par un développement végétatif moindre que par un succès reproducteur inférieur à l’espèce envahissante et ce, quelles que soient les conditions lumineuses testées.
Bibliographic reference |
Vervoort, Arnaud. Écologie comparative de 3 espèces du genre Impatiens. Prom. : Jacquemart, Anne-Laure |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/112874 |