Gérard, Gilbert
[UCL]
Le propos de cet article est de chercher à dégager les raisons de l’exceptionnelle admiration vouée par Hegel à Aristote. La thèse avancée est que ce que Hegel découvre chez le Stagirite, en particulier dans sa Métaphysique, c’est, dans le contexte du commencement grec de la philosophie, l’anticipation géniale de sa propre compréhension de la substance en tant que sujet. Cette thèse est développée en deux temps. Il s’agit tout d’abord de montrer qu’aux yeux de Hegel la philosophie ancienne n’a de façon générale nullement ignoré la notion de subjectivité au sens qu’elle prendra au sein de la modernité, même si elle n’a pu lui conférer son plein déploiement. Ensuite, il s’agit d’établir, en s’attachant plus spécifiquement aux pages que Hegel consacre à Aristote dans ses Leçons sur l’histoire de la philosophie, que c’est chez lui, dans la conception dynamique de la substance comme energeia active et effectuante qu’il développe dans sa Métaphysique, que cette modernité affleure de la façon la plus claire et la plus complète.
Bibliographic reference |
Gérard, Gilbert. Hegel, lecteur de la métaphysique d'Aristote. La substance en tant que sujet. In: Revue de métaphysique et de morale, no. 74, p. 195-223 (2012) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/111901 |