« La démarche communautaire en santé du dispositif de crise de la covid 19, Relais d’Action de Quartier : point de vue des acteurs de terrains »

Introduction : Ce mémoire s’inscrit dans le projet Pandorix, qui est une recherche prospective de 3 ans tentant de tirer des conclusions de la pandémie actuelle de la Covid-19 et de développer des perspectives et des balises pour les différents “futurs” possibles. Dans ce cadre, le mémoire s’intéresse au dispositif des “Relais d’Action de Quartier” (RAQ) mis sur pied par la FdSSB , pendant la pandémie. Et ce mémoire étudie le niveau de correspondance de ce dispositif RAQ avec huit repères sur la démarche communautaire du SEPSAC repris par Bantuelle et al. (2013). Question de recherche : La question de recherche de ce mémoire est : “Dans quelle mesure le dispositif des Relais d’Action de Quartier est-il une démarche communautaire en santé ?” Méthode : La méthode de recherche qualitative a été choisie. Des entretiens semi-directifs avec les professionnels du dispositif RAQ ont été faits début juin. Les résultats analysés sur une échelle de 0 à 4 et présentés sur un graphique radar par repère, montre le niveau de démarche communautaire du projet par rapport aux repères du SEPSAC et les différences inter-entretiens. Résultat : Les résultats montrent qu’au moment des entretiens, le projet s’inscrit plus dans une démarche de promotion de la santé que dans une démarche de santé communautaire. En effet, les trois premiers repères de promotion de la santé du SEPSAC sont fortement présents dans le projet alors que deux repères sur quatre de démarche communautaire sont en faveur de la deuxième hypothèse. Pour ces derniers repères, davantage de différences entre les entretiens a pu être relevées. Discussion : La limite la plus importante est celle de la nouveauté du projet. En effet, au moment des entretiens, la mise en route du projet RAQ avait seulement une petite année et les RAQs commençaient seulement à mettre en place des actions de l’ordre du communautaire. Conclusion : Lors des entretiens, le dispositif s’inscrit davantage dans une démarche de promotion de la santé que dans une démarche de santé communautaire. Ceci ouvre des perspectives multiples, dont celle d’évaluer l’efficacité de ce projet. Celle-ci, à l’origine, cherchait à améliorer l’observance des populations aux gestes barrières pour réduire la transmission de maladies. L’idéal serait d’évaluer cette efficacité de manière quantitative et qualitative auprès des acteurs du quartier et des populations, pour obtenir des mesures objectives nuancées par les résultats qualitatifs.