Impact du travail du sol sur les paramètres physiques, chimiques et biologiques du système sol-plante en culture d'épeautre et blé

Dans le contexte du changement climatique et de la croissance de la population mondiale, les systèmes agricoles actuels font face à un challenge de taille : assurer une sécurité alimentaire tout en renforçant la durabilité de l’agriculture. Dans cette optique, les systèmes conventionnels intensifs sont remis en question et ceci inclut entre autres la pratique du labour. L’objectif de ce mémoire est d’évaluer l’impact du travail du sol sur les paramètres physiques, chimiques et biologiques du système sol-plante en culture d’épeautre et de blé. L’objectif est également d’évaluer l’effet de l’adoption de pratiques culturales sans labour sur le court et le long terme. Pour ce faire, deux parcelles, contenant pour l’une du blé et pour l’autre de l’épeautre sont étudiées. Ces deux parcelles présentent chacune trois modalités de travail du sol différentes : non-labour depuis 2006, non-labour depuis 2018 et labour. Les paramètres étudiés sont l’activité biologique, la compaction du sol, la structure du sol, la stabilité des agrégats, l’infiltration d’eau, le taux de carbone organique stable et labile, les adventices, la couverture foliaire, le tallage utile et enfin le rendement. Les résultats obtenus dans le cadre de ce mémoire indiquent que le travail du sol impacte à la fois les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol. De plus, le blé et l’épeautre se montrent sensibles aux différentes pratiques de travail du sol étudiées. Ce mémoire a permis de mettre en évidence les nombreux bénéfices apportés par le non-labour mais souligne également certaines difficultés notamment celle de la gestion des adventices ainsi que la variabilité des résultats lors de la période de transition d’un système conventionnel vers un système sans labour.