Harmel, Charles
[UCL]
Colmant, Bruno
[UCL]
La valorisation apparaît être un sujet central au cœur de la vie des entreprises et ce à tous les stades de leur développement. L’évaluation des sociétés ou des titres qu’elles ont émis demeure un problème qui se pose dans de nombreuses circonstances. En effet, les entreprises peuvent devoir estimer leur valeur pour des raisons aussi nombreuses que variées comme notamment l’alignement à la législation fiscale et comptable, la cession des titres lors du retrait d’un associé, la mise en œuvre de clause d’agrément et de préemption, les augmentations de capital, le rachat des titres par une société ou les absorptions et fusions de sociétés. Toutes ces opérations nécessitent que la valeur des sociétés et de leurs titres soient chiffrées. Il existe plusieurs méthodes afin d’aider les entreprises à évaluer leurs capitaux propres. Lorsqu’il s’agit de titres cotés en bourse, nous disposons souvent d’un prix résultant théoriquement du libre fonctionnement du marché. Pour l’évaluation des sociétés non cotées, l’évaluation est plus délicate car elle doit se fonder sur d’autres éléments puisqu’elle n’a pas de prix d’action observable pouvant servir comme mesure objective de la valeur de marché. Il est couramment observé que les entreprises qui ne sont pas vendues dans les marchés boursiers sont évaluées à un prix inférieur à leurs équivalentes négociées en bourse. La littérature financière et les diverses valorisations d’entreprises non cotées confirment que les entreprises non cotées font face à une décote. Il n’est d’ailleurs pas rare dans le cas de valorisation d’une entreprise non cotée que les évaluateurs aient recours à des décotes théoriques qu’ils appliquent à la valeur trouvée par la méthode de valorisation choisie. Dès lors, la question qui se pose est de savoir s’il existe un lien entre la valorisation d’une entreprise cotée et une entreprise non cotée et quelles sont les composantes des décotes que l’on peut observer pour les sociétés non cotées. L’évaluation des sociétés non cotés se révèle être particulièrement intéressante sachant que la majorité des entreprises qui représentent le paysage économique sont non cotées. En outre, le nombre de fusions et acquisitions pour les entreprises non cotées continue à augmenter. Ce mémoire a pour but de mettre en exergue les forces en jeu lors de la valorisation d’une entreprise non cotée et de tenter de les relier à la valeur des entreprises cotées en analysant les différences de valorisation. Dans le premier chapitre, nous aborderons brièvement les méthodes de valorisation des entreprises. Ensuite, nous nous intéresserons aux études réalisées sur la problématique de la liquidité, ce qui se révèle particulièrement intéressant pour l’analyse de la décote d’une société non cotée et de ses composantes. Nous présenterons dans un autre chapitre les conclusions et enseignements de ces études afin de mettre en évidence les facteurs qui peuvent influencer la décote pour les entreprises non cotées. Le dernier chapitre sera consacré à mettre en relation les facteurs identifiés avec la littérature existante sur les différentes décotes de valorisation.


Référence bibliographique |
Harmel, Charles. La différence de valorisation entre une entreprise cotée et une entreprise non cotée. Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, 2015. Prom. : Colmant, Bruno. |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:2767 |